Paludisme : Novartis débordé

Publié le 20 mars 2005 Lecture : 1 minute.

Le Coartem est dépassé par son succès. Ce médicament antipaludéen, qui entre dans la catégorie des Artemisin-based Combination Therapies (ACT), les associations thérapeutiques comportant de l’artémisinine, a été mis au point par le laboratoire suisse Novartis. Son efficacité est telle qu’il a été adopté, ces dernières années, par quarante pays. Mais les composés d’artémisinine sont tirés de l’Artemisia annua, une plante cultivée en Chine du Sud, qui met un an à pousser. Or la demande de Coartem est passée de quelques dizaines de milliers de doses en 2003 et 2004 à 30 millions en 2005. Et l’on envisage une demande de l’ordre de 200 millions de doses par an en 2008. Du coup, la matière première fait défaut.

L’accord signé en 2001 avec l’Organisation mondiale de la santé et le partenariat public-privé « Faire reculer le paludisme » prévoyait que Novartis livre les quantités nécessaires de Coartem à prix coûtant. Mais les besoins sont devenus tels, explique la compagnie suisse, qu’ils sont impossibles à satisfaire dans les conditions actuelles. Novartis réclame donc une révision de l’accord de 2001, une augmentation du prix agréé et de nouvelles garanties d’achat sur trois ans. Il est tout à fait décidé à tenir ses engagements, mais il est dans l’obligation d’investir 15 millions de dollars par an (11,5 millions d’euros), d’équiper deux nouvelles usines et de faire des essais de culture de l’Artemisia annua dans des plantations africaines s’il veut répondre à la demande.

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