Divorce à la marocaine

Publié le 20 février 2005 Lecture : 1 minute.

Le 14 février dernier, les amoureux célébraient la Saint-Valentin. C’est également ce
jour-là que le Maroc fêtait la première année d’application de la nouvelle Moudawana. Mohamed Bouzoubâa, le ministre de la Justice, a dressé un premier bilan de la réforme du code de la famille. Parmi les principaux changements, on relève une diminution significative du nombre de divorces, avec une baisse de 27 % à 72 % selon les régions
du royaume.

On distingue deux formes de divorce : le divorce judiciaire, chikak ; et le divorce par compensation, kholâa, où la femme « dédommage » financièrement son époux. Le chikak s’est considérablement développé au détriment du kholâa, qui ne représente plus que 24 % des cas, soit un recul de 75 %. À l’inverse, les demandes émanant de la gent féminine ont augmenté de 41 %, témoignant ainsi de la confiance retrouvée par les femmes, qui se séparent de leur époux dans de meilleures conditions grâce aux nouvelles dispositions de la loi. Il faut néanmoins nuancer ce dernier point : des associations féminines dénoncent régulièrement les difficultés et les résistances de certains magistrats dans l’application des textes. À cet égard, les autorités marocaines accomplissent un important
effort de sensibilisation et de formation auprès des juges et des notaires intervenant dans le champ de la justice familiale.

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La polygamie a également diminué de 10 % (seulement !). La diaspora marocaine est elle aussi concernée par la Moudawana, qui s’applique à l’étranger : des juges ont été affectés aux consulats et ambassades pour arbitrer les mariages et les divorces. Conclusion : c’est un bon début

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