Comment sauver l’Irak

Publié le 20 février 2005 Lecture : 1 minute.

En Irak, les États-Unis sont engagés dans une guerre qui est déjà un échec, et ont renoncé à un combat qu’ils auraient pu gagner. Les objectifs initiaux – l’instauration d’un État laïc, libéral et démocratique, qui soit proche des États-Unis et un modèle pour la région – sont désormais impossibles à atteindre. Pis encore, persévérer dans cette voie est devenu un obstacle à la réalisation du plus important des objectifs : un gouvernement stable, considéré par son peuple comme le représentant légitime des intérêts de la nation et capable de préserver l’intégrité territoriale du pays.

L’image de l’Amérique a beaucoup souffert, l’insurrection a pris une trop grande ampleur, et la crédibilité du processus de transition est trop affaiblie pour qu’il puisse réussir. La plupart des gens estiment maintenant que les dérapages de Washington sont volontaires, que ses déclarations sont hypocrites et que son ambition inavouée – la domination à long terme sur l’Irak est responsable de la violence de l’opposition armée. Militairement, l’élimination des insurgés et la mainmise sur leurs bastions n’ont aucun impact durable. Au contraire : la brutalité de la répression a renforcé la motivation des insurgés et leur a fourni de nouvelles recrues qui sont venues grossir leurs rangs.

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Politiquement, il n’y a guère de corrélation entre le processus de transition et la mise en place d’un gouvernement légitime. Du fait que le processus de transition actuel repose sur l’alliance des autorités irakiennes avec les États-Unis, il n’est plus une solution à la crise, mais en est une partie intégrante.

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