Taiwan out !
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L’annonce est abrupte. Le 15 janvier, le Malawi a donné un mois aux représentants de Taiwan pour quitter le pays, tournant ainsi la page de quarante-deux ans d’une amitié indéfectible avec Taipeh. Annoncée le 28 décembre, la décision de nouer des relations diplomatiques avec Pékin a été ressentie un peu brutalement par Taiwan, qui a immédiatement mis un terme à plusieurs accords de coopération et demandé un délai de soixante jours pour fermer sa représentation et clore ses opérations dans le pays. Les projets en cours, telle la construction du siège du Parlement et de la route Karonga-Chitipa (nord du pays), seront achevés, a précisé le gouvernement malawite.
Le Malawi était l’un des cinq pays africains à reconnaître encore la souveraineté de Taiwan. Désormais, seuls le Swaziland, São Tomé e Príncipe, le Burkina et la Gambie lui restent fidèles. Et à l’échelle planétaire, on ne compte plus que vingt-trois États, reconnaissant « l’autre Chine ». La perte d’un nouvel allié sonne donc comme une nouvelle victoire pour Pékin, qui cherche à convaincre un à un les alliés de Taipeh de couper leurs liens diplomatiques avec cette île qu’il considère comme faisant partie intégrante de son territoire.
Taiwan fournissait en moyenne une aide de 400 millions de dollars par an au Malawi, essentiellement pour soutenir les secteurs de la santé et de l’agriculture. Mais Pékin aurait proposé de lui fournir une aide de 6 milliards de dollars, pour financer notamment la construction d’un canal reliant le pays au port mozambicain de Chinde, sur l’océan Indien.
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