Les premières dames et la mangeuse d’hommes
Publié le 20 janvier 2008 Lecture : 1 minute.
Carla Bruni, première dame de la République ? Les Français sont sceptiques, et ils ne sont pas les seuls. Un rapide survol de la presse africaine révèle en effet un certain désarroi. À tort ou à raison, la France est, pour nombre d’Africains, une sorte de repère moral. Alors beaucoup s’étonnent d’une rupture si franche avec le style compassé et solennel qui caractérisait jusqu’ici la fonction présidentielle. En Afrique, un chef d’État ne divorce pas. Même s’il donne allègrement des coups de canif dans le contrat. Le petit côté « polygame » de Nicolas Sarkozy – qui, si les rumeurs se confirment, en sera quand même à sa troisième épouse – n’est certes plus un secret pour personne, mais il n’empêche : les pays du Sud, généralement conservateurs, tiquent devant l’exhibition de sa vie privée, quand les Pompidou, Giscard, Mitterrand ou Chirac – pour ne point parler du général de Gaulle ! – se montraient si discrets sur la leur D’autant que sa nouvelle compagne n’a jamais caché sa conception, disons, très libre du couple. « Je suis fidèle à moi-même ! expliqua-t-elle un jour à Madame Figaro. Je suis monogame de temps en temps, mais je préfère la polygamie et la polyandrie. »
Avec Carla Bruni, une nouvelle génération va sans doute entrer à l’Élysée. Fini chignons, colliers de perles et tailleurs stricts ! Place aux jeans moulants, aux robes sexy et aux cheveux au vent. Chantal Biya, Simone Gbagbo, Lalla Salma et les autres vont devoir s’y faire, et, bon gré mal gré, faire une place à cet ancien top model dont certaines photos très intimes circulent sur le Net. Comment se comporteront-elles quand le couple présidentiel français se rendra en visite officielle dans leur pays ? Verront-elles en Carla une briseuse de ménage, une mangeuse d’hommes ? La marabouteront-elles pour la tenir à distance de leurs maris respectifs ? On attend avec impatience. De Dakar à Brazza, Carla n’a pas fini de défrayer la chronique.
