Ces patrons venus d’ailleurs…

Publié le 20 janvier 2008 Lecture : 1 minute.

Ils représentent 5,9 % de l’ensemble des chefs d’entreprise. « Ils » ? Les treize mille entrepreneurs d’origine maghrébine qui se sont installés à Paris tout en conservant leur nationalité d’origine. C’est ce que révèle une étude menée conjointement par le greffe du tribunal de commerce de Paris, l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (Acsé) et le cabinet Cjdim, qui ont voulu démontrer, chiffres à l’appui, l’importance économique de ces patrons venus d’ailleurs. L’ensemble des données sera dévoilé le 5 février à Paris, lors de la septième édition de la Convention France-Maghreb.
Entre juin 2005 et juin 2006, le nombre des entrepreneurs maghrébins dans la capitale française a progressé de 39,40 % (15,22 % pour leurs collègues français). Les Algériens sont les plus nombreux (6 024), soit presque deux fois plus que les Tunisiens (3 865) et les Marocains (3 115). Un tiers d’entre eux (30,04 %) exercent dans le commerce de gros et de détail. Mais l’hôtellerie (20,61 %), l’immobilier (15,57 %) et le conseil aux entreprises (6,8 %) ont également leurs faveurs.
Les Algériens sont surtout présents dans l’hôtellerie-restauration (34,86 %) et dans le commerce (21,27 %). Près d’un sur cinq (18,14 %) est une femme. Les Marocains préfèrent le commerce (43,9 %) et l’immobilier (18,28 %). Et les Tunisiens, le commerce, encore et toujours (31,84 %), mais aussi la construction (21,05 %).
À l’avenir, les commanditaires du sondage envisagent de s’intéresser, peut-être dès 2009, aux entrepreneurs mauritaniens (ils seraient plusieurs centaines) et libyens. L’enquête pourrait également prendre une dimension nationale, grâce à des contacts avec les greffes des tribunaux de commerce de Marseille, Lyon et Lille.

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