Tous candidats !
Publié le 19 décembre 2004 Lecture : 2 minutes.
C’est le 23 décembre que le Conseil constitutionnel centrafricain devrait rendre publique la liste définitive des candidats retenus pour l’élection présidentielle du 13 février 2005. Outre celui de l’actuel chef de l’État François Bozizé, mais aussi ceux d’André Kolingba, Jean-Paul Ngoupande, Jean-Jacques Demafouth, Charles Massi et quelques autres,
sont venus s’ajouter in extremis les noms d’Ange-Félix Patassé, Abel Goumba et Martin Ziguélé.
L’ancien président Patassé, qui vit en exil au Togo, a fait déposer sa caution le 16 décembre. Problème : son procès par contumace devant le tribunal de Bangui pour « crimes de guerre » devant s’ouvrir le 22 décembre, il est probable que sa candidature soit invalidée par le Conseil constitutionnel (tout comme d’ailleurs celle de Demafouth, dont le cas est similaire). Qui sera alors le candidat du puissant Mouvement de libération du peuple centrafricain, le parti dont Patassé est le fondateur ? Les instances du MLPC ont prévu que, dans cette hypothèse, leur choix se portera sur l’ancien Premier ministre Martin Ziguélé (qui vit à Paris), lequel se présente pour l’instant comme indépendant. Reste que ce schéma, qui aurait l’avantage de rajeunir, de modérer et de crédibiliser
auprès de l’extérieur l’image de marque du MLPC, n’a apparemment pas reçu l’aval d’Ange-Félix Patassé. Même invalidé, ce dernier, qui considère son tombeur François Bozizé comme illégitime, entend aller jusqu’au bout c’est-à-dire jusqu’au mot d’ordre de boycottage.
L’obstination de Patassé n’a d’égale que celle dont fait preuve le « doyen » Abel Goumba, 78 ans, actuel vice-président de la République. En marge des obsèques, le 11 décembre à Oyo, du frère aîné de Denis Sassou Nguesso, un aparté de plus d’une heure a pourtant réuni le président congolais et ses homologues gabonais Bongo Ondimba et centrafricain Bozizé autour d’Abel Goumba. Objet : faire revenir le vieux lutteur sur sa décision et le convaincre de soutenir la candidature de François Bozizé. En vain. Le 16 décembre, celui qui fut président par intérim de la Centrafrique durant un mois en 1959, a déposé son dossier de candidature.
