Mövenpick affiche ses ambitions africaines
Mövenpick souhaite disposer d’une trentaine d’adresses en Afrique d’ici à 2016, contre 23 aujourd’hui. Le continent pourrait alors représenter 30% des revenus de la chaîne hôtellière.
Comme beaucoup de chaînes hôtelières internationales aujourd’hui, Mövenpick a les yeux tournés vers l’Afrique. Présent sur le continent depuis 40 ans et l’ouverture d’un premier hôtel au Caire, la compagnie suisse met les bouchés doubles pour tisser sa toile à travers le continent. Même s’il est peut-être un peu tard. « C’était le bon moment il y a cinq ans. Aujourd’hui, tout le monde s’intéresse à l’Afrique », confirme Alan O’Dea, vice-président Afrique pour l’opérateur hôtelier. Cela n’empêche pas Mövenpick de multiplier les projets 4 et 5 étoiles en Afrique, où la chaîne est l’une des plus actives selon le dernier classement du consultant nigérian W Hospitality. Avec douze établissements en cours de construction ou de rénovation en 2012, Mövenpick est le quatrième plus gros investisseur en Afrique, derrière Accor, Carlson Rezidor et Onomo. « Nous disposons actuellement de 5 000 chambres réparties sur 23 établissements et nous prévoyons d’en ouvrir mille de plus en 2013 », détaille Alan O’Dea.
De Marrakech à Abidjan
Mövenpick entend disposer d’une trentaine d’adresses d’ici à 2016 en Afrique, l’objectif étant de voir le continent « peser 30 % dans le chiffre d’affaires du groupe, contre 20 % actuellement », reprend le responsable régional. Pour atteindre ce résultat, le groupe compte s’appuyer sur l’Egypte, traditionnelle tête de pont de Mövenpick en Afrique. Après avoir inauguré l’an dernier deux resorts le long de la Mer Rouge, la marque dispose de neuf établissements, en plus de sa flotte de bateaux de croisière sur le Nil, et prévoit d’ouvrir dans les prochains mois 400 chambres supplémentaires dans la région d’Hurghada. L’année prochaine devrait également voir l’arrivée d’un hôtel de capacité équivalente sur Marrakech, en complément de celui existant depuis 2001 sur Tanger et en attendant une possible implantation sur Casablanca.
En Tunisie, où elle opère déjà deux hôtels, la compagnie entend réceptionner une nouvelle adresse sur Djerba en 2014, pendant qu’elle continue de prospecter en Algérie et en Libye, « où des contacts ont déjà été noués pour trouver des partenaires locaux », précise Alan O’Dea. Mais c’est encore en direction de l’Afrique subsaharienne, « en pleine ébullition » pour reprendre la formule de son responsable, que Mövenpick porte toute son attention. Après l’ouverture en 2011 d’un hôtel à Accra, « véritable vitrine de notre savoir-faire », la chaîne suisse regarde avec insistance aujourd’hui du côte de Lagos, de Conakry, d’Abidjan et de Ouagadougou, ainsi que sur Addis Abeba, Nairobi et Djibouti du côté de l’Afrique de l’Est. Déjà installé à Maurice depuis 2005, Mövenpick n’a pas d’autre projet dans la région, s’interrogeant seulement sur l’opportunité de s’implanter sur un marché sud-africain « déjà très concurrentiel ».
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