Sofitex bombe le torse
L’expression « or blanc », utilisée pour évoquer l’importance de l’économie du coton pour certains États sahéliens, est-elle encore d’actualité ? De moins en moins en ce qui concerne le Burkina, premier producteur subsaharien avec 610 000 t de coton-graine en 2005-2006 et 700 000 t annoncées pour la campagne 2006-2007. Confrontée à la chute persistante des cours sur le marché international, la Société des fibres textiles (Sofitex), acteur historique de la filière, a décidé, le 9 novembre, d’augmenter significativement son capital en le portant à 38,8 milliards de F CFA (59 millions d’euros), contre 4,4 milliards précédemment (7 millions d’euros). Une hausse principalement supportée par l’État, premier actionnaire de l’entreprise, qui vise à atténuer un déficit trop lourd tout en prévenant de nouvelles fluctuations. Pour la campagne 2004-2005, les trois sociétés du pays chargées de traiter et de commercialiser le coton avaient enregistré un déficit cumulé de 40 milliards de F CFA. Une situation particulièrement préoccupante qui risque, à terme, de détourner le paysan d’une culture structurante faisant vivre indirectement 3 millions de personnes.
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