Quel changement ?

La défaite électorale de Bush ne résout rien.

Publié le 19 novembre 2006 Lecture : 1 minute.

L’ambassadeur des États-Unis à l’ONU, John Bolton, ne peut pas rester en fonction après la fin de l’année sans l’accord du Sénat. Le président George W. Bush veut encore lui sauver la mise, mais avec la prise du pouvoir par les démocrates, cela paraît fortement improbable. Bolton n’a jamais caché son dédain pour les Nations unies : il serait donc assez naturel que les dirigeants de l’organisation éprouvent une certaine satisfaction à la perspective de son départ imminent.
Mais ce n’est pas seulement une affaire personnelle. Donald Rumsfeld et John Bolton symbolisent un unilatéralisme agressif et un mépris pour l’ONU qui ont pesé sur ses travaux depuis la préparation de la guerre d’Irak. Les chances d’un nouveau départ sont confortées par l’arrivée d’un nouveau secrétaire général, le Sud-Coréen Ban Ki-moon, qui entrera en fonction au début de 2007.
Mais ceux qui espèrent une nouvelle ère où les plus grands problèmes du monde seraient débattus à fond se font – hélas ! – des illusions. Car les Américains ne sont pas les seuls à vouloir éviter que l’ONU ne prenne trop d’autorité. Les Russes et les Chinois, membres permanents du Conseil de sécurité, se méfient eux aussi fortement de la vision plus ambitieuse de l’organisation qui a pris forme du temps de Kofi Annan, et en particulier de son idée que l’ONU a la « responsabilité de protéger » les populations persécutées, même si cela viole la souveraineté nationale.

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