Dépister peut sauver

Publié le 19 novembre 2006 Lecture : 1 minute.

Et si le cancer du poumon, le plus meurtrier de tous, n’était pas toujours fatal ? Des années durant, la communauté scientifique a jugé inéluctable la progression de cette maladie qui, chaque année, tue 1,3 million de personnes et fait autant de nouveaux malades. Publiés en octobre par le New England Journal of Medicine, les travaux d’une équipe de chercheurs du New York Presbyterian Hospital suscitent en effet quelques espoirs. La thèse est frappée au coin du bon sens : s’il est dépisté à ses tout débuts – grâce au CT scan, une radiographie par ordinateur qui permet d’obtenir des informations sous différents angles – et soigné immédiatement, le cancer du poumon peut être enrayé, et le patient sauvé.

Les scientifiques ont travaillé sur 31 000 personnes originaires de 7 pays. Parmi elles, d’anciens fumeurs, des fumeurs et des non-fumeurs. Un examen au CT scan révèle que 418 d’entre elles sont atteintes du cancer du poumon, dont 412 n’en sont qu’au premier stade de la maladie. Pendant trois ans, ces derniers sont traités. Ils sont toujours en vie.
Aux États-Unis, un grand nombre d’instituts ne sont toutefois pas convaincus. Il aurait fallu un échantillon de comparaison composé de malades n’ayant pas été dépistés par CT scan, avancent certains, quand d’autres estiment que le contrôle régulier risque d’augmenter les fausses alertes et, partant, les traitements inutiles. Combien de personnes prétendument sauvées n’ont en fait jamais été en danger ? se demandent les plus sceptiques.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires