Au bout du goulot

Publié le 19 novembre 2006 Lecture : 1 minute.

Entre les fêtards qui ont abusé de la bouteille et les ivrognes qui ne se souviennent plus quand ils ont commencé à boire, la police d’Helsinki ne fait pas de distinction. Tous finissent à la station de dégrisement de Töölö. Les « clients » y restent neuf heures en moyenne, le temps de dessaouler. Plus de 15 000 personnes y ont fait un court séjour l’an dernier. Un chiffre stable certes, mais « l’état de nos clients s’est beaucoup détérioré », remarque un policier. Et les cas d’intoxication sont de plus ?en plus fréquents, du fait de ?la baisse des taxes sur l’alcool, en vigueur depuis mars 2004.

En Finlande, la vente de spiritueux est régulée par un monopole d’État (Alko) et des taxes prohibitives. Jusqu’au 31 décembre 2003, les Finlandais ne pouvaient revenir de l’étranger qu’avec un volume limité d’alcool. Mais depuis, ils peuvent en importer autant qu’ils veulent. Ce dont ils ne se privent pas, quand le prix d’une bouteille de vodka varie souvent du simple au triple entre Helsinki et Tallinn, en Estonie.
Deux ans plus tard, la consommation d’alcool a fait un bond de plus de 10 %. La baisse des taxes a certes permis de limiter l’importation privée. Mais à quel prix ? Violences conjugales, troubles à l’ordre public, conduite en état d’ivresse Les forces de l’ordre sont débordées. ?Et selon les statistiques, ?1 860 Finlandais sont morts d’une cirrhose ou des suites d’un coma éthylique en 2004, soit 20 % de plus que l’année précédente.

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