David Axelrod
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Regard triste, crâne dégarni et moustache poivre et sel David Axelrod (53 ans) a des allures de monsieur Tout-le-Monde. Seulement voilà : il n’est pas monsieur Tout-le-Monde. C’est le principal conseiller de Barack Obama, celui qui l’a convaincu de choisir comme slogan « Yes we can » ; celui qui, même dans les moments de crise, a maintenu le cap avec des mots comme « espoir » et « changement » ; celui qui s’est refusé à lancer des attaques trop violentes contre le couple Clinton ; celui qui pense que « le candidat est le message ». Bref, le stratège en chef, le gourou, l’éminence grise.
Surnommé « la hache », Axelrod a rencontré Obama en 1992. S’étant découvert une passion commune pour le basket de rue, l’équipe de base-ball des White Sox de Chicago et les causes progressistes, les deux hommes ont sympathisé.
D’abord journaliste au Chicago Tribune, Axelrod s’était lancé en politique huit ans auparavant en offrant ses services à un autre sénateur démocrate de l’Illinois, Paul Simon. En quelques années, il est devenu un consultant politique en vue, spécialisé dans le « packaging des candidats noirs pour des électeurs blancs ». À son tableau de chasse : les élections de Richard Daley et de John Street aux mairies de Chicago et de Philadelphie et celle de Deval Patrick au poste de gouverneur du Massachusetts.
En 2004, il aide Obama à se faire élire sénateur de l’Illinois. Depuis, il contrôle sa stratégie présidentielle, de la publicité aux discours en passant par les débats, les attaques contre McCain et le « buzz » orchestré sur Internet et dans les médias. Obama, c’est « sa croisade ». « Si je parviens à le mener jusqu’à la Maison Blanche, commente Axelrod, j’aurai fait quelque chose de grand dans ma vie. »
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