Compromis à Bamako

Publié le 19 mars 2006 Lecture : 1 minute.

Près d’un an après sa création, la Compagnie aérienne du Mali (CAM) devrait reprendre le 23 mars ses liaisons intercontinentales, qu’elle avait été contrainte de suspendre en juillet 2005, après un premier vol Paris-Bamako.
Pour le Fonds Aga-Khan (Akfed), qui détient 51 % du capital, c’est la fin d’un long bras de fer avec l’État malien, actionnaire à hauteur de 20 %, qui lui refusait l’agrément sous prétexte que l’Airbus A-319 chargé d’assurer les liaisons long-courriers ne portait pas les couleurs du Mali et de la CAM. Normal, puisque l’avion était aussi utilisé par Air Burkina et Air Ivoire dans le cadre d’une alliance régionale baptisée Célestair, la marque qui apparaissait sur le pavillon. Orgueil national contre logique industrielle, en somme.
Devant les lourdes pertes déjà enregistrées par la compagnie, les principaux actionnaires ont se résoudre à un compromis : les petits avions assurant les dessertes domestiques et régionales restent frappés des couleurs nationales, alors que la carlingue du long-courrier restera vierge. Une sortie de crise qui rassure les privés maliens, détenteurs de 29 % du capital de la compagnie. La majorité d’entre eux est déjà sur les rangs, avec le Français ADP, pour la privatisation de la société d’assistance au sol.
Le sujet figurera sans doute à l’ordre du jour du premier Forum africain de l’aérien qui se tiendra les 6 et 7 avril à Bamako, à l’initiative du Réseau des entreprises en Afrique de l’Ouest-Mali (REAO). Mais il devrait être également beaucoup question – entre autres – de la fin des billets en papier, de la taxe Chirac et de la viabilité des compagnies africaines.

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