Arunma Oteh et Zeïnab el-Bakri
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Le 8 mars, pour la première fois de l’histoire de la Banque africaine de développement (BAD, créée en 1964), la Journée internationale de la femme a été dignement et fièrement célébrée. Et pour cause : une semaine auparavant, lors de la nomination de quatre vice-présidents, deux femmes se sont imposées à la tête de l’organisation.
Arunma Oteh et Zeïnab el-Bakri, qui ont fait l’essentiel de leur carrière au sein de la Banque, ont pris leurs nouvelles fonctions le 6 mars. Choisies parmi 543 candidat(e)s (voir J.A. n° 2357), elles vont soutenir l’action du président Donald Kaberuka. Le Rwandais est d’ailleurs coutumier du fait : au pays des Mille Collines, les femmes jouent un rôle actif dans le développement économique, politique et social.
À Tunis, dorénavant, les représentantes du « deuxième sexe » forment 40 % des troupes dirigeantes de la BAD (deux, sur cinq vice-présidents), un taux largement supérieur à la moyenne générale de l’institution (23 % parmi les cadres opérationnels). Pour Thierry de Longuemar, vice-président chargé des finances, la « journée de la femme » devrait être célébrée « tous les jours » à la BAD. Sans avoir pour autant besoin de recourir à la « discrimination positive » : les nouvelles venues à la présidence n’ont pas à rougir de leurs compétences.
La Nigériane Arunma Oteh, 41 ans, est titulaire d’un Master en gestion d’entreprise (MBA), décroché en 1990 à l’université américaine Harvard. Après avoir officié brièvement dans le secteur privé à Lagos et à Londres, elle entre à la BAD comme analyste financière en 1992. Cinq ans plus tard, elle passe chef de division, puis, en 2001, directrice de la trésorerie. Son savoir-faire et son dynamisme la propulsent, le 1er mars, aux fonctions de vice-présidente chargée de la gestion (services institutionnels).
À quelques détails près, Zeïnab el-Bakri, une Soudanaise âgée de 49 ans, a suivi la même trajectoire vers le sommet. Entrée à la BAD en 1991, elle s’occupe pendant cinq ans du « rôle des femmes dans le développement en Afrique ». Sa formation de sociologue la conduit à prendre en 1996 la direction des ressources humaines, puis celle du développement social en 2002. Le 1ermars, Donald Kaberuka lui confie les plus hautes responsabilités dans deux sous-régions. Elle gérera à l’avenir l’ensemble des opérations de la Banque en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest.
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