Archéologie : le Pompéi de l’Extrême-Orient

Publié le 19 mars 2006 Lecture : 1 minute.

La plus violente éruption volcanique de l’Histoire a eu lieu les 10 et 11 avril 1815 dans l’île de Sumbawa, qui fait aujourd’hui partie de l’Indonésie. Les cendres et les gaz sulfureux expulsés hors du cratère du mont Tambora ont tué 117 000 personnes et projeté un tel nuage dans l’atmosphère qu’ils ont provoqué un refroidissement du climat : 1815 a été une « année sans été ». La hauteur du mont lui-même a été réduite de 915 mètres.
Comme le Vésuve avait, en 79, enseveli en Italie la ville de Pompéi, le volcan de Tambora a recouvert le petit royaume de 3 mètres de cendres, tuant ses 12 000 habitants. Une équipe de chercheurs américains et indonésiens travaillant pour l’université du Rhode Island qui avait entrepris une campagne de fouilles a annoncé, au début du mois, avoir découvert toute une série de coupes en bronze, de pots de céramique et d’objets de porcelaine et de verre. Les premières excavations ont également dégagé les restes carbonisés d’une maison de bambou et de chaume de 10 mètres sur 6, avec les squelettes de deux adultes, dont l’un tenait encore un grand couteau. Une recherche menée au radar a fait apparaître des traces de champs en terrasses.
Le chef de l’expédition, le géophysicien Haraldur Sigurdsson, est persuadé que les Tamborans étaient un peuple d’un certain niveau culturel qui avait des relations commerciales avec le Vietnam et le Cambodge. « Il n’est pas impossible, dit-il, que nous ayons découvert à Tambora le Pompéi de l’Extrême-Orient. »

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