Bagdad sur Seine

Publié le 19 février 2006 Lecture : 1 minute.

Fragments d’Irak est une création originale de Joanna Bassi d’après une histoire à la fois vraie et virtuelle La pièce, qui se joue au Théâtre Alambic Studio à Paris jusqu’au 2 mars, est l’adaptation libre de l’« iraqwardiary.blogspot », le journal de bord de Faiza Jarrar Al-Arji. Cette ingénieur et mère de famille irakienne avait pris l’habitude de relater jour après jour son histoire et celle des siens sur Internet. En 2003, la voilà qui se retrouve malgré elle reporter de guerre.
Mardi 18 mars 2003 : « Les rues sont jonchées de sacs de sable qu’on utilise comme positions de combat. Les gens courent pour s’approvisionner et mettre la main sur ce qui leur manque avant de se terrer dans leur maison. Chacun tente de voir ses amis et ses proches avant d’aller se cacher. Qui sait ? Peut-être est-ce la dernière fois qu’on se verra. »
Dimanche 23 mars 2003 : « Hier soir, c’était affreux. D’énormes explosions faisaient trembler les maisons et brisaient les vitres Nous sommes passés par des moments vraiment terrifiants. J’ai couvert mon visage de mes mains et j’ai récité des versets du Coran. J’étais morte de peur ! »
C’est à cette chronique d’un pays en guerre que Joanna Bassi a voulu donné vie. Des mots simples pour raconter l’indicible, les mots de Faiza sous forme d’un monologue déclamé par la comédienne Marie Gwen. En toile de fond, Joanna Bassi a choisi de projeter des montages de photos transmises par Faiza elle-même : « Elle s’est dite heureuse que son blog fasse l’objet d’une pièce de théâtre. Mais, pour être franche, avec ce qu’elle vit actuellement, je pense qu’elle doit être bien loin de toutes ces considérations artistiques. »

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