Une signature qui vaut de l’or

Publié le 18 décembre 2005 Lecture : 1 minute.

C’est au terme d’un véritable marathon que, le 12 décembre, le gouvernement centrafricain a enfin obtenu de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) le déblocage d’un prêt de 12 milliards de F CFA (18,3 millions d’euros) qui va lui permettre de payer une partie
des arriérés de salaires dus aux quelque vingt mille fonctionnaires.
Dans la mesure où il s’agissait du second prêt accordé en un an par la BEAC à la Centrafrique, le gouverneur Jean-Félix Mamalepot avait exigé que chacun des pays membres se porte caution solidaire. À la mi-novembre, tous s’étaient exécutés, sauf le Cameroun.
Théodore Dabanga, le ministre centrafricain des Finances, accompagné d’Henri Maïdou, le conseiller personnel du président Bozizé, s’est donc aussitôt rendu à Yaoundé afin d’obtenir du président Paul Biya cette précieuse signature. Après plus de deux semaines d’attente, d’abord dans un hôtel moyen, puis au Hilton (avec prise en charge), les deux émissaires, inquiets de ne pas être reçus, ont joint le général François Bozizé. Lequel a appelé Paris en l’occurrence l’Élysée à l’aide. L’Élysée a à son tour téléphoné au palais d’Étoudi pour qu’une audience soit accordée au ministre et au conseiller. Ce qui fut fait. Paul Biya a donc signé, et un premier déblocage d’argent frais a permis de régler un mois de salaires. Un second est prévu avant la fin de l’année et ainsi de suite jusqu’en juin 2006, à raison de 1 milliard de F CFA par mois.

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