Tragédies africaines

Publié le 18 décembre 2005 Lecture : 1 minute.

« Faim et pandémies en Afrique : comment en finir avec ces tragédies ? » Si le thème retenu n’avait pas été celui-là, l’Institut euro-méditerranéen, que préside l’ancien ministre français des Affaires étrangères Hervé de Charette, aurait seulement organisé un colloque de plus à Paris, les 14 et 15 décembre. Au final, les discussions auront été utiles. Premier fléau, le sida, avec ses 25,8 millions de personnes infectées sur le continent : « un défi que doit relever l’Afrique », selon la ministre sud-africaine de la Santé, Mantombazana Edmie Tshabalala-Msimang. Pierre Chirac, de Médecins sans frontières (MSF), a pour sa part plaidé pour un accès aux trithérapies génériques, moins coûteuses pour les patients. Sur ce point, il estime que l’accord sur les licences conclu au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) est « décevant ». Par ailleurs, sur les 3,8 milliards de dollars nécessaires pour traiter 3 millions de malades, 1,5 milliard seulement ont été collectés, dénonce l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les victimes du paludisme et de la tuberculose pâtissent du même déficit de mobilisation. Concernant la sécurité alimentaire, la plupart des conférenciers ont pointé l’insuffisance des mécanismes mis en place pour parer aux aléas climatiques. « Mais si on veut augmenter la production agricole de façon durable pour répondre au défi démographique, il faut avant tout protéger les marchés intérieurs et réhabiliter la paysannerie africaine déclassée par les gouvernants », a conclu Michel Griffon, du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad).

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