Vos lettres ou courriels sélectionnés

Publié le 18 novembre 2007 Lecture : 3 minutes.

Irresponsabilité au Tchad
– Je vous remercie d’avoir publié un article ONG (J.A. n° 2443) soulignant l’irresponsabilité des militants de l’Arche de Zoé, que dis-je, de Children Rescue. D’après les journalistes présents sur le terrain (reportage M6), les charges sont accablantes !
Je crois comme Rony Brauman et vous que les discours de certaines personnalités ne sont pas étrangers à ce type de dérapage. Faut-il condamner ? Et où ? À mon sens, il y a eu tentative délictueuse d’enlèvement d’enfants passible des tribunaux et il faut juger au Tchad avec le concours des instances des Nations unies.
Jean-Louis Sylvestre, Narbonne. France

De la gestion tout court
– Ancien président de l’Association des cadres d’Air Afrique, je souscris presque entièrement à la tribune d’Ablassé Ouédraogo (J.A. n° 2441-2442), en ce qu’il cite notre défunte compagnie comme exemple frappant de ce que les Anglo-Saxons appellent généralement mismanagement.
Mes réserves portent sur ce qu’il appelle « un leadership africain ». On connaît les avatars grotesques de cette forme d’exception culturelle que nous, Africains, sommes souvent prêts à revendiquer pour masquer nos limites. Ou notre incapacité à tenir le rythme imposé par le train de la concurrence internationale dans divers domaines du savoir et du pouvoir.
Je suggérerais pour ma part que nous nous exercions à faire de l’économie, ou de la politique, ou de la gestion, ou du sport, ou du ballet, bref n’importe quoi, tout court. Et que l’on soit à l’heure tout court. L’heure « africaine », par exemple, n’est pas l’heure. Partout ailleurs dans le monde, c’est ce qu’on appelle retard.
Maîtrisons d’abord nos gammes, on apportera la touche de fantaisie africaine ensuite. À ce titre, les joueurs de football africains évoluant en Europe, qui se sont adaptés à des systèmes de jeu plus rigoureux et à qui l’on fait appel en équipe nationale, nous donnent un bel exemple.
Cyprien Kibangou, Abidjan, Côte d’Ivoire

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Censuré par J.A. ?
– Lecteur assidu de Jeune Afrique depuis bientôt trente ans, je tiens à vous faire part de ma déception à l’égard de votre rubrique « Vous et Nous ». Je ne pensais pas que la censure envers les lecteurs existait dans votre hebdomadaire.
Je me suis permis, le 9 octobre 2007, d’envoyer ma réponse à l’article de Fawzia Zouari concernant le régionalisme des Tunisois. Mon texte fut publié dans le numéro 2440 (sous le titre « Sfaxiens et Djerbiens »), mais amputé de certains passages, les plus acerbes. Le responsable de la rubrique aurait dû soit ne pas publier ma réponse, soit ne pas mentionner mon nom, car une telle censure déforme totalement le texte.
M’Hamed Ali B, Gammarth, Tunisie
Réponse : C’est vrai que votre lettre a été écourtée et – légèrement toilettée (comme on dit dans la profession). Le résultat de ce travail n’était peut-être pas parfait, mais il a été entrepris pour des raisons techniques et sans volonté aucune de dénaturer votre propos. Quelle raison au demeurant aurait pu nous inciter à déformer votre pensée ? Le terme de censure nous semble donc pour le moins exagéré.
Cette lettre de récrimination que nous publions aujourd’hui a d’ailleurs été elle-même amputée de deux ou trois phrases. En la rendant plus concise, nous pensons la rendre plus percutante.
Quoi qu’il en soit, dans le « mode d’emploi » sur lequel s’achèvent habituellement les pages « Vous et Nous », le lecteur est prévenu : « Dans tous les cas, des coupes pourront être opérées avec le souci de n’altérer en rien le texte. » D. M.

Précision
Le contrat de construction d’un centre de gestion électrique signé entre le groupe français Areva et la compagnie nationale d’électricité du Burkina, la Sonabel, porte sur un montant de 2 millions d’euros, et non pas de 20 millions d’euros comme indiqué dans J.A. n° 2444. Que nos lecteurs et les entreprises concernées nous pardonnent cette malencontreuse erreur.

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