Promesses tunisiennes

Publié le 18 novembre 2007 Lecture : 1 minute.

A l’occasion du vingtième anniversaire de son accession au pouvoir, le 7 novembre, le président Zine el-Abidine Ben Ali s’est engagé à franchir une nouvelle étape sur la voie de la démocratie. Il n’a certes prononcé ce mot que deux fois, mais a évoqué les droits de l’homme à neuf reprises et la liberté à six reprises.
Entre autres mesures importantes, le chef de l’État a décidé de « supprimer le contrôle administratif sur le livre, les publications et les uvres artistiques, au moment du dépôt légal, et de rendre la censure et les décisions d’interdiction de publication du seul ressort de la magistrature ».
Libéralement interprétée, cette décision implique la levée de la censure préalable pour les journaux. Si tel est bien le cas, elle devrait permettre la distribution immédiate de ceux-ci. Et, par conséquent, de Jeune Afrique.
Nous dénonçons depuis plusieurs années le délai anormalement long observé par l’administration tunisienne avant d’autoriser la mise en vente de J.A. Ce délai était en moyenne de 3 jours en 2005, de 2,5 en 2006 et de 2,1 en 2007 (sur les dix premiers mois). Soit un gain d’une demi-journée par an. À ce rythme, et à condition que la tendance se confirme, le délai d’attente n’atteindrait le « niveau zéro » qu’en 2011 Mais il est permis d’espérer que cette décision présidentielle – comme toutes les autres – entrera en application le plus tôt possible.

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