Guerre des vaccins

Publié le 18 novembre 2007 Lecture : 1 minute.

MSP3 : ce nom de code un peu barbare est peut-être porteur d’espoir pour les 2 milliards d’individus menacés par le paludisme. Les résultats d’une étude immuno-épidémiologique réalisée par l’Institut Pasteur, à Paris (en collaboration avec l’Institut Pasteur de Dakar et l’Institut pour la recherche et le développement) ont été publiés le 13 novembre dans la revue scientifique PLoS Medicine. Ils confirment l’efficacité du candidat vaccin contre une maladie responsable de 1,5 million de morts chaque année dans le monde, principalement en Afrique subsaharienne.
Quatorze ans durant, le laboratoire de parasitologie dirigé par Pierre Druilhe a suivi la fabrication d’anticorps chez 247 habitants du village de Dielmo, au Sénégal, à qui l’on avait injecté six antigènes candidats vaccins, dont le MSP3. Selon l’Institut Pasteur, ce dernier serait « susceptible d’induire une protection efficace » chez les adultes et chez les enfants. Deux autres essais de phase I (mesure de l’innocuité du vaccin) sont en cours au Burkina et en Tanzanie, pays dans lequel des essais de phase II (efficacité) seront réalisés dès l’an prochain.
Le laboratoire français s’est, en outre, associé à la société pharmaceutique Sanofi-Pasteur afin de passer le plus tôt possible à la très onéreuse phase III (efficacité à grande échelle). Et d’accrocher ainsi son wagon au train de la recherche antipaludéenne, où la concurrence fait rage. L’annonce de l’Institut Pasteur intervient en effet moins de deux mois après que le laboratoire britannique GlaxoSmithKline et la Fondation Bill Gates ont réaffirmé les promesses d’un autre vaccin, le RTS,S/AS02 (voir J.A. 2443).

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