Tamoil : bijou à vendre
Tripoli confirme la privatisation de son fleuron pétrolier.
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La Libye envisage de se séparer de son investissement le plus réussi à l’étranger. En avril dernier, c’est Saadi, l’un des fils du colonel Mouammar Kadhafi, qui a laissé filtrer l’information. Le Premier ministre, Chokri Ghanem, vient de la confirmer sans toutefois donner de calendrier. Il a confié aux représentants de compagnies pétrolières britanniques et japonaises en visite à Tripoli que son pays allait mettre en vente 60 % du capital de Oilinvest, plus connue sous le nom de Tamoil, la marque de ses stations-service dans plusieurs pays européens et africains. « Les acquéreurs étrangers sont les bienvenus », leur a-t-il dit afin qu’ils se préparent à cette privatisation, la plus importante entreprise jusque-là.
Lancée dans les années 1980 dans le cadre du placement de la rente pétrolière, Tamoil possède trois raffineries en Italie, en Allemagne et en Suisse, avec une capacité totale de 300 000 barils par jour. Elle entretient un réseau de distribution composé de 2 967 stations d’essence. Elle compte des filiales en Suisse, en Italie, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Espagne, en Grande-Bretagne, à Monaco, à Malte et à Chypre. En Afrique, sa filiale, Tamoil Africa Holdings Limited (TAHL), dispose de réseaux de distribution en Égypte, au Burkina Faso, au Tchad, au Mali, au Niger et en Érythrée. Les ventes du groupe en 2004 se sont élevées à 7 801 millions d’euros.
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