Maroc : Banque Populaire affiche de solides performances

Banque Populaire a conquis 538 000 nouveaux clients l’année dernière. Le groupe bancaire marocain a vu ses revenus progresser de 13,3% et ses profits de 5,6%.

Le groupe mutualiste est désormais détenu à 40% par les banques populaires régionales. © DR

Le groupe mutualiste est désormais détenu à 40% par les banques populaires régionales. © DR

Publié le 11 mars 2013 Lecture : 2 minutes.

Les résultats de l’exercice 2012 confirment la bonne santé du groupe mutualiste marocain, Banque Populaire, deuxième acteur bancaire du pays après Attijariwafa Bank. Dans un contexte de ralentissement de l’économie marocaine et d’aggravation des déficits budgétaires et commerciaux, Banque centrale populaire (BCP, l’organe central du groupe) tire remarquablement son épingle du jeu. En 2012, le produit net bancaire a grimpé à 11,5 milliards de dirhams (environ 1,03 milliards d’euros), en hausse de 13,3%. La banque a su se placer comme un acteur majeur de la bancarisation, ouvrant 100 nouvelles agences sur un total de 1 145 et recrutant 538 000 nouveaux clients, dont 280 000 à faible revenus.

Le portefeuille total de clients (4,2 millions) a ainsi progressé l’année dernière sensiblement plus vite qu’au cours des dernières années – la hausse moyenne s’étant cantonnée à 415 000 recrutements par an sur les cinq années précédentes. Les dépôts de la clientèle ont pour la première fois dépassé les 200 milliards de dirhams. Et cette large collecte profite largement à Banque populaire, qui affiche 64% de ressources non rémunérées, soit dix points de plus que la moyenne du secteur.

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Expansion africaine

Tous les indicateurs sont actuellement au vert. La banque affiche une progression du résultat d’exploitation de 17,7% sur l’année à 925 milliards de dirhams. Le résultat net également est en hausse de 5,6% à 3,2 milliards de dirhams, malgré un effort conséquent de provisionnement pour améliorer le taux de couverture des créances, passé à 77% contre 63% fin 2011. L’année 2012 se clotûre donc en beauté pour le groupe mutualiste marocain. Elle a vu la vocation mutualiste de l’institution s’affirmer avec la poursuite du retrait (amorcé en 2011) de l’État au profit des banques populaires régionales. Ces dernières sont désormais actionnaires majoritaires du groupe avec 40% du capital, contre 10% à l’État. L’opération a été financée par l’arrivée des augmentations de capital souscrites par le groupe français BPCE (Banque Populaire Caisse d’Epargne) et la Société financière internationale (SFI) pour des montants respectifs de 1,6 et 1,7 milliard de dirhams. Cela a également permis l’acquisition de la moitié du capital de l’ivoirien Banque Atlantique en septembre. Un joli coup pour l’actuel n°10 de la banque en Afrique qui s’offre une présence dans sept pays de l’Uemoa et peut afficher sa sérénité pour les années à venir. La BCP anticipe une croissance des dépôts de 5% par an et du PNB de 9% par an sur les trois prochaines années.

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