Mbeki lâché par ses pairs

Publié le 18 septembre 2005 Lecture : 1 minute.

C’est à la demande de nombre de ses pairs, dont ceux de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), que le Nigérian Olusegun Obasanjo, président en exercice de l’Union africaine (UA), a convoqué le 14 septembre, en marge du Sommet de l’ONU à New York, une réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS), où siègent les représentants de quinze pays de l’UA (voir pp. 22-23 et pp. 34-36). Objet de ce conclave : le bilan de la médiation sud-africaine dans la crise ivoirienne. Parmi les chefs d’État présents : Obasanjo et Thabo Mbeki, bien sûr ; mais aussi Mathieu Kérékou, Abdoulaye Wade, Denis Sassou Nguesso, etc. Plus Alpha Oumar Konaré, le président de la Commission de l’UA. Après un compte rendu de son action, Mbeki a été vivement pris à partie par Wade et Obasanjo, qui, d’accord sur ce point avec la plupart de leurs collègues, lui ont reproché de prendre fait et cause pour le président Laurent Gbagbo, avant de l’inviter purement et simplement à rendre son tablier. Après de longues et houleuses palabres, un compromis a été trouvé, grâce notamment à Konaré : la convocation d’un sommet extraordinaire de la Cedeao qui aura probablement lieu à Abuja, avant la fin du mois. Ses conclusions seront soumises pour approbation au CPS. Il s’agit en fait de réintégrer la Cedeao dans la gestion du dossier ivoirien. Une solution qui permet au président sud-africain, dont la sortie en douceur est d’ores et déjà programmée, de sauver la face ; et à l’UA, qui l’avait mandaté, de ne pas donner l’impression de s’aligner sur les positions de l’opposition et de l’ex-rébellion des Forces nouvelles.

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