Fracture raciale

Publié le 18 septembre 2005 Lecture : 1 minute.

Un sondage USA Today/ CNN/Gallup réalisé du 8 au 11 septembre fait apparaître une nette incidence de la fracture raciale sur les réactions des Américains face à la situation des victimes de l’ouragan Katrina, à l’attitude du président George W. Bush et au temps qu’ont mis les autorités fédérales à porter secours aux habitants de La Nouvelle-Orléans.
Six Africains-Américains sur 10 sont convaincus que le fait que la plupart de ces victimes étaient pauvres et noires explique en grande partie les retards. Près de 9 sur 10 des Blancs non hispaniques ne croient pas à cette explication. Lors de sa première venue à La Nouvelle-Orléans, le lundi 12, Bush a déclaré : « La tempête n’a pas fait de discrimination, et les secours n’en feront pas. Lorsque les hélicoptères des gardes-côtes évacuaient les réfugiés des toits, ils ne vérifiaient pas la couleur de leur peau. Ils cherchaient à sauver des vies. »

Néanmoins, à la question : « Pensez-vous que le président Bush s’intéresse au sort des Noirs ? », 67 % des Blancs ont répondu « oui » et 26 % « non », mais 72 % des Noirs ont répondu « non » et 21 % « oui ». Même divergence sur les pillards : 50 % des Blancs (contre 44 %) considèrent qu’il s’agissait de voleurs qui profitaient de la situation, mais 77 % des Noirs (contre 16 %) pensent qu’il s’agissait de personnes aux abois cherchant des moyens de survie.
L’avenir lui-même inquiète les Noirs. Selon Michael Fauntroy, un chercheur de l’université George-Mason, qui a enquêté sur les rapports entre le Parti républicain et les Noirs, beaucoup de ces derniers sont persuadés que la reconstruction sera organisée de telle manière qu’ils ne pourront pas rentrer chez eux. Soixante-quatorze pour cent des Africains-Américains ont d’ailleurs une opinion défavorable des républicains, pour 16 % qui ont une opinion favorable.

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Quant à Bush, 52 % seulement des Américains voient encore en lui un homme de caractère, capable de prendre des décisions rapides. C’est le moins bon score de sa présidence. Au point d’obliger Bush à multiplier les mea-culpa et à reconnaître publiquement ses responsabilités dans les difficultés actuelles.

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