Espoirs congolais
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Pour la première fois depuis plus de quarante ans, la République démocratique du Congo va connaître des élections libres. L’ONU ne doit donc lésiner ni sur les moyens du scrutin, prévu d’ici à juillet 2006, ni sur ceux nécessaires à la poursuite des opérations de maintien de la paix. Prévues par les accords de Pretoria signés en 2003 qui ont mis fin à la guerre civile dans le pays, ces élections sont perçues comme le seul moyen de donner une certaine légitimité au pouvoir qui en naîtra, quel qu’il soit.
Le recensement des électeurs dans ce pays de quelque 60 millions d’habitants se révèle, à lui seul, herculéen. À la fin du mois d’août, le Conseil de sécurité des Nations unies a donné son feu vert pour que 103 millions de dollars soient débloqués pour la préparation du vote. En outre, les organisateurs du scrutin comptent sur les hélicoptères des Casques bleus pour transporter le matériel nécessaire à la tenue des élections dans les villes et les villages.
En mai dernier, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a par ailleurs demandé au Conseil de sécurité d’envoyer 2 590 soldats supplémentaires en RDC, en plus des 16 700 déjà sur place. Les États-Unis, qui se réservent le droit de se prononcer sur l’opportunité de chaque nouveau déploiement de troupes onusiennes parce qu’ils financent 25 % des opérations de maintien de la paix de l’Organisation, n’ont pas encore donné leur accord. Mais le Congrès américain devrait lui donner une suite favorable. Une importante force de maintien de la paix et des élections transparentes : voilà les plus beaux espoirs, pour la RDC, de sortir du chaos et de prendre le chemin du progrès.
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