Offensive française

Publié le 18 juin 2006 Lecture : 1 minute.

Les opérateurs économiques français tentent de reprendre tout ou partie de leurs marchés en Côte d’Ivoire, alors que leurs exportations (essentiellement des produits agricoles et agroalimentaires, des équipements, et des biens de consommation et industriels) sont en baisse depuis sept ans (555 millions en 2005, contre 819 millions d’euros en 1998). Une stratégie qui passe par la valorisation de l’image des produits hexagonaux. Le groupe hôtelier Accor et la Sodirep (importateur-distributeur), avec l’appui de la mission économique française à Abidjan, ont organisé, du 29 mai au 10 juin, une Semaine gourmande cuisine et vins de France incluant toute une série de manifestions : dégustations, expositions et réceptions. La concurrence des pays asiatiques – notamment de la Chine et de l’Inde -, du Liban et de l’Afrique du Sud se fait de plus en plus sentir. Ainsi, les exportations vinicoles de Pretoria sont en progression de 500 %, bien que la France domine encore le marché ivoirien avec 54 % des importations de vins de qualité et 91 % de mousseux et champagne. Les opérateurs économiques français, qui ont en partie redéployé leurs affaires en Côte d’Ivoire un peu plus d’un an et demi après les tragiques événements de novembre 2004, se plaignent de l’informalisation croissante des activités et de la pression fiscale. Les investisseurs français, qui contribuent à la moitié des recettes fiscales de la Côte d’Ivoire, ne manqueront pas de le rappeler au directeur général des impôts, Feh Kessé Lambert, qui assistera à la commission juridique et fiscale du Conseil français des investisseurs en Afrique (Cian), le 5 juillet, à Paris.

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