Maroc : les imams et les MST

Publié le 18 juin 2006 Lecture : 1 minute.

Après les cours d’alphabétisation et les femmes imams, voici que les mosquées marocaines accueillent des séances de sensibilisation aux maladies sexuellement transmissibles. Et tout particulièrement du sida. Il s’agit d’une initiative de la Ligue marocaine de lutte contre les MST, en partenariat avec le ministère des Habous et des Affaires islamiques et celui de la Santé publique. Première étape du programme : former en deux ans trois cents imams, hommes et femmes.

Il était temps ! Une enquête menée ultérieurement par la Ligue auprès de 365 imams fait apparaître chez ces derniers d’étranges lacunes et idées reçues concernant les modes de transmission, les symptômes et la curabilité de certaines infections. Plus d’un tiers des imams interrogés assimilent ainsi le paludisme ou la tuberculose à des infections sexuellement transmissibles. Pis, la moitié d’entre eux croient dur comme fer à l’efficacité des remèdes traditionnels pour guérir les MST. Une très large majorité pense que ce type d’infection se transmet uniquement par le sang !

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L’implication de religieux dans ce type de campagne n’est donc pas anodine. D’autant que ces derniers bénéficient généralement d’un important indice de confiance et d’une grande proximité avec les couches sociales les plus diverses. Des initiatives du même genre ont déjà eu lieu dans d’autres pays musulmans, notamment en Mauritanie depuis déjà quatre ans.

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