La parole est d’or
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Aux États-Unis, les membres du Congrès et leurs conjoints doivent déclarer annuellement et tenir à la disposition du public leurs revenus. On découvre ainsi que l’ex-président Clinton a touché, en 2005, 7,5 millions de dollars en cachets pour ses conférences – 150 000 dollars en moyenne. Quant à Hillary, elle a ajouté 872 891 dollars de droits d’auteur sur ses Mémoires aux 162 100 dollars de son salaire de sénateur (lire aussi p. 33). Tel autre détient un portefeuille d’actions dans une société locale ou possède un vignoble bien situé. À l’inverse, on se gausse des revenus misérables qu’un représentant (Ted Kennedy) tire d’un livre intitulé Washington vu par mon chien sur lequel la critique de droite s’était déchaînée. Sur fond des scandales de l’affaire Abramoff, certains proposent d’interdire aux Congressmen de boursicoter sur la base d’informations acquises dans l’exercice de leurs fonctions. Aujourd’hui, ils ne peuvent en effet se rendre coupables d’un « délit d’initié » puisque celui-ci concerne l’utilisation d’informations non publiques. Or, par définition, tout ce que fait un élu du peuple est public.
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