200 millions de francophones
Publié le 18 mars 2007 Lecture : 2 minutes.
A en croire le rapport publié le 13 mars (aux éditions Nathan) par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), le nombre des francophones dans le monde avoisinerait 200 millions, dont 72 millions de locuteurs partiels. Le rapport 2004-2005 de cette même organisation avançait le chiffre de 175 millions. L’étude a procédé, dans 170 pays membres ou non de la Francophonie, à un recensement des personnes pour lesquelles le français est soit la langue d’enseignement, soit une langue enseignée (avec d’autres). L’ensemble Afrique/Moyen-Orient enregistre une sensible augmentation (+ 60,37 %) du nombre d’« apprenants » de la langue française, alors que la tendance est inverse en Europe.
En Afrique du Nord, l’étude relève que le contexte est favorable à l’enseignement du français, en raison notamment des progrès de la scolarisation. En revanche, elle souligne que le plurilinguisme affecte négativement la qualité de l’enseignement : dans certains pays maghrébins, le français côtoie en effet l’arabe classique, la langue du Coran, qui est enseignée à l’école, mais aussi diverses langues vernaculaires, parlées dans la vie de tous les jours. C’est le cas de la darija marocaine, de l’arabe tunisien, du berbère et de bien d’autres langues sémitiques qui comportent généralement de nombreux emprunts au français, à l’italien ou à l’espagnol.
En Égypte, au début du XXe siècle, le français était la langue de la culture. Ses locuteurs étaient presque toujours d’un niveau social élevé. Aujourd’hui, à en croire la Fédération internationale des professeurs de français, son enseignement régresse. Les francophones bilingues ne représentent que 0,5 % du total des élèves scolarisés. La francophonie des parents est elle aussi en forte diminution. Le numerus clausus imposé par le ministère de l’Éducation concernant l’entrée en maternelle dans les écoles françaises, malgré la forte demande, explique cette atonie.
C’est en Afrique subsaharienne que, selon l’OIF, la progression du français est la plus forte. Elle est due à des « réévaluations substantielles » du nombre de francophones au Togo et au Tchad, où la population a considérablement augmenté. Le pays où, après la France, le plus grand nombre de francophones a été recensé est la RD Congo, avec 24,3 millions de locuteurs. Viennent ensuite l’Algérie (16 millions), la Côte d’Ivoire (12,7 millions), le Maroc (10,1 millions), le Cameroun (7,3 millions) et la Tunisie (6,3 millions).
