Corruption à l’OMPI
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Un nouveau scandale risque d’éclater au sein de l’institution spécialisée des Nations unies chargée pourtant de la protection des brevets et des droits d’auteur, l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), basée à Genève. Après l’« erreur » avouée par le directeur général, le Soudanais Kamil Idriss, sur son âge (trop jeune, il avait déclaré être né en 1945 au lieu de 1954, voir J.A. n° 2407), les inspecteurs des Nations unies et ceux de la police criminelle suisse s’apprêtent à finaliser leurs enquêtes sur un détournement de fonds commis en 2003-2004. L’enquête met en cause un homme d’affaires ghanéen déjà impliqué dans les contrats Cotecna en Irak (scandale « pétrole contre nourriture »), Michael Wilson. Ce dernier a encaissé, selon les services helvétiques, plus de 3 millions de dollars que lui a versés l’entreprise chargée de la rénovation du siège de l’OMPI. Il en a rendu une partie – qui reste à déterminer – au conseiller spécial de Kamil Idriss, le Tanzanien Khamis Suedi. Promu en 2003 sous-directeur général de l’OMPI, ce dernier a nié les faits avant de démissionner en 2005 et de quitter la Suisse. Il semble que l’argent aurait bénéficié également à Kamil Idriss, qui dément fermement. La police note cependant qu’il a acheté une villa luxueuse sur les hauteurs de Genève où il a, en plus, construit une piscine « payée cash ». Une campagne se développe actuellement aux Nations unies pour obliger le secrétaire général Ban Ki-moon à exiger d’ores et déjà la démission de Kamil Idriss, dont le mandat se termine le 30 novembre 2009.
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