Vos lettres ou courriels sélectionnés

Publié le 18 février 2007 Lecture : 4 minutes.

Honorer le Sénégal
– Le Sénégal, qui est en campagne pour l’élection présidentielle prévue le dimanche 25 février, a toujours été un pays respecté grâce à la dimension universelle de feu le président Léopold Sédar Senghor. À tous les candidats nous demandons d’honorer le Sénégal qui est notre commune patrie. uvrons dans la discipline et l’humilité pour confirmer que le peuple sénégalais est doué d’intelligence et de raison. Vive le Sénégal dans la tolérance démocratique !
Djibril Albert N’Diaye, île de Gorée, Sénégal

Kabila et Gizenga : pari gagné
– Le gouvernement congolais est désormais connu. Il a été formé un mois après la nomination d’Antoine Gizenga. C’est moins que les trois mois qu’a attendu la Suède avant d’avoir son gouvernement de coalition. Au regard de la composition de l’équipe gouvernementale, force est d’affirmer que le président et le Premier ministre sont décidés à combattre les errements du passé. Premièrement, les caciques ne sont pas revenus aux affaires. La plupart des ministres sont des nouveaux venus. Deuxièmement, François Joseph Nzanga Mobutu est ministre d’État chargé de l’Agriculture. Qui pouvait penser qu’en si peu de temps le fils de l’ancien dictateur serait associé au pouvoir ? Une évolution qui s’explique par le désir qu’ont les Congolais de travailler ensemble pour l’avenir de leur pays. À condition qu’ils ne soient pas manipulés par des politiciens malintentionnés. À tous les Congolais de se mettre maintenant au travail pour d’autres défis à relever.
Justin Mwamba Isimbi T., Bruxelles, Belgique

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Le « truc » de Chirac
– Il y eut le « machin » de De Gaulle à propos de l’ONU, voilà le « truc » de Chirac avec l’ONU verte. Le président français, converti en « citoyen de la Terre » pour l’occasion, en appelle à la mobilisation générale face au réchauffement planétaire et plaide pour une gouvernance écologique mondiale. Pour cette « révolution écologique », il préconise la création d’une OMS, en quelque sorte, qui se porterait au chevet d’une Terre malade d’une montée inéluctable des températures due à l’activité humaine des pays les plus riches et des récents pays émergents. Contre « l’effet de serre », l’effet d’annonce ? Ou le testament d’un président en fin de règne ? À « l’appel de Paris » pour une ONU verte, l’administration Bush a d’ores et déjà répondu non. Pour le président américain, le confort de ses compatriotes n’est pas négociable. Les populations des pays les moins avancés n’auront qu’à se préparer à payer l’ardoise écologique.
Ali Darhal, Talence, France

« Devoir de blasphème » !
– Je suis surpris par la position que prend Mohamed Talbi (voir J.A. n° 2405, page 35) au sujet du « procès des caricatures », procès qu’il récuse. Si l’on exclut l’arbitrage de la justice, il ne reste que la polémique ou la violence. En démocratie, les tribunaux ne sont-ils pas le lieu adéquat pour que les citoyens viennent soumettre leurs désaccords à des juges impartiaux ? Les juges ne sont-ils pas là pour arbitrer quand deux parties sont en conflit ? Le recours à la justice n’est-il pas la preuve d’une approche apaisée et d’une confiance dans la démocratie ? Tout cela, bien sûr, à condition que la justice soit impartiale et indépendante.
Il est clair que, quand monsieur Sarkozy prend position, on peut se poser des questions sur la sérénité des juges Mais, au fait, était-ce le candidat ou le ministre du Culte qui s’exprimait ? N’avait-on pas l’habitude d’entendre les hommes politiques refuser de s’exprimer sur une « affaire » en cours de jugement ou de commenter une décision de justice ! Il est vrai que l’on entend beaucoup de mots en ce moment : liberté de la presse, liberté d’expression, laïcité, droit de critiquer, j’ai même entendu « devoir » de blasphème !!! Le seul absent est respect.
Samy Mabrouk, Paris, France

Tests grandeur nature
– J’ai lu avec une attention particulière « Ce que je crois » de la semaine du 10 au 16 décembre 2006 (J.A. n° 2396). Les prix Nobel récompensent les actions des hommes et des femmes qui ont accompli des bienfaits au service de l’humanité. B.B.Y. émet l’idée d’un Nobel destiné à dénoncer les méfaits des dirigeants de ce monde. Certains ont en effet vraiment atteint la limite de la cécité intellectuelle. Si l’opinion savait que telle ou telle nation est mal gérée, on aurait moins besoin de recourir aux tribunaux pour juger tel ou tel président après son passage au pouvoir. Ensuite, beaucoup s’y prendraient à deux fois avant de postuler la direction de l’État. J’irai jusqu’à proposer un test grandeur nature sur le projet de société que le candidat compte mettre en uvre. Nous serions ainsi moins mal gouvernés. Les choix d’Ellen Johnson-Sirleaf au Liberia et de Yayi Boni au Bénin sont un signal révélateur d’une jeunesse désabusée, faisant plus confiance aux technocrates qu’aux premiers politiciens venus.
Hamidou Sissao, formateur, Saraféré (Tombouctou), Mali

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