Sale temps pour la Miba

Publié le 18 février 2007 Lecture : 1 minute.

La Minière de Bakwanga (Miba), entreprise diamantifère de Mbuji-Mayi, chef-lieu du Kasaï oriental, au centre de la République démocratique du Congo, vit des moments très difficiles. Employant environ 6 000 personnes, la société – dont le capital est détenu à 80 % par l’État congolais – accuse sept mois d’arriérés de salaires pour les cadres et cinq pour le reste des travailleurs. Les avantages sociaux (fourniture de vivres comme la farine de maïs ou le poisson salé) sont suspendus depuis deux ans. Cette situation découle de l’incapacité des responsables de la Miba à renouveler l’outil de production. Mais également de certains contrats léonins signés entre l’État congolais et quelques sociétés étrangères, à l’instar de l’israélien Emaxon, à qui la Miba cède 88 % de sa production pour n’en garder que 12 %. Emaxon achète le carat à un prix jugé dérisoire : entre 13 et 15 dollars le carat au lieu de 20 dollars. Un cadre de l’entreprise évoque aussi les erreurs commises par le comité de gestion. En période normale, la production mensuelle est de 450 000 à 500 000 carats, ce qui rapporte environ 7 millions de dollars ; elle est tombée à près de 150 000 carats.

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