Que deviennent les expatriés ?

Publié le 18 février 2007 Lecture : 2 minutes.

Les étrangers n’ont pas jusqu’ici été molestés. Ni dans les régions, ni dans la capitale. Mais par mesure de précaution, la plupart des gouvernements ont demandé à leurs ressortissants de ne pas se rendre en Guinée dans la période actuelle, et certains ont procédé à l’évacuation du personnel non indispensable et des familles, en particulier des femmes et des enfants. C’est ainsi que des avions sont venus à l’aéroport de Boké chercher les familles des cadres américains et canadiens travaillant à la Compagnie des bauxites de Guinée sur le gisement minier de Sangarédi. Un avion américain, arrivé le 13 février à Conakry, y a débarqué des renforts de personnel de sécurité pour la nouvelle ambassade des États-Unis (située en banlieue). Et en a profité pour rapatrier vers Dakar 25 ressortissants américains.
Les quelques vols de compagnies régulières (Air France, Air Sénégal, Royal Air Maroc, Brussels Airlines) sont pris d’assaut, et certaines personnes qui n’ont pas de réservations réussissent à monter à bord. Mais dans l’ensemble, les ambassades se sont bornées à conseiller une extrême prudence à leurs ressortissants. Aucune n’a préconisé jusqu’ici une évacuation complète, même si des plans d’évacuation ont été discutés entre les représentations diplomatiques sur place.
Les principaux groupes sont les Français (3 000, dont 2 700 dans la capitale), les Américains (600), les Libanais (3 000, dont beaucoup de binationaux, en partie installés à l’intérieur), les Russes (300, dont un groupe important à Fria), les Canadiens (250), les Allemands (190), les Japonais (70), les Espagnols (30), les Italiens (25), les Anglais (15), les Belges et les Suisses (10), les ressortissants d’autres pays de l’Union européenne (25)… Restent aussi les experts des organisations onusiennes et du Pnud.
Quant aux Chinois, leur nombre est estimé entre 4 000 et 7 000, mais un grand nombre est employé sur des chantiers à l’intérieur du pays.
Pour parer à toute éventualité, Paris a envoyé le Sirocco, bâtiment TCD (transport de chalands de débarquement), croiser le long des côtes de l’Atlantique, évidemment au cas où il faudrait procéder à des évacuations en grand nombre. Le Sirocco l’a déjà fait depuis sa mise en service en 1998 pour le Liban l’année dernière, ou pour la Côte d’Ivoire.

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