L’ombre d’un soupçon

Publié le 18 février 2007 Lecture : 1 minute.

Dans ses activités de recherche et de production de pétrole brut et de produits dérivés, Total engrange de formidables plus-values et… des ennuis judiciaires. Soupçonné par la justice d’avoir contourné l’embargo de l’ONU contre l’Irak, le groupe a vu la mise en examen, le 19 octobre 2006, de Christophe de Margerie, alors directeur général chargé de l’exploration-production de TotalFinaElf. Depuis le 8 janvier 2007, le groupe fait l’objet d’une enquête préliminaire pour des faits de « corruption d’agents publics étrangers » dans le cadre de ses activités au Cameroun. Tout est parti d’une dénonciation de la cellule française dite du Traitement financier du renseignement et d’action contre les circuits financiers clandestins (Tracfin), qui a mis au jour des mouvements de fonds suspects entre le groupe français et la Société de trading et d’exploration de pétrole brut et de produits pétroliers (Tradex), filiale créée en 1999 de la Société nationale des hydrocarbures du Cameroun (SNH). Par le moyen de la nouvelle infraction de « corruption d’agents publics étrangers », adoptée en 2000 par la France, les investigations de la brigade financière de la préfecture de police de Paris vérifieront le rôle joué par Total, le Crédit Lyonnais, BNP Paribas et le groupe suisse Addax Petroleum. Par ailleurs, une information judiciaire pour « abus de biens sociaux » et « corruption d’agents publics étrangers » a été ouverte en décembre au pôle financier du parquet de Paris relativement à un contrat d’exploitation du champ gazier South Pars, en Iran, signé en 1997 par Total avec la société nationale iranienne Nioc.

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