L’Afrique qui marche
Publié le 18 février 2007 Lecture : 1 minute.
L’Afrique qui réussit contre l’Afrique de papa Comme pour tordre le cou aux griefs adressés à Jacques Chirac, à qui l’on reproche volontiers d’entretenir avec ses alter ego africains des relations « d’un autre temps », l’Élysée a organisé le 12 février, à la Cité des sciences et de l’industrie, à Paris, un forum « Afrique Avenir » censé démontrer que l’Afrique n’est pas seulement cette terre à la dérive si souvent montrée par les médias, de manière passablement réductrice, voire condescendante.
« Dans mon pays, Nollywood est une industrie qui emploie un million de personnes et fait 500 millions de dollars de chiffre d’affaires par an, s’exclame le journaliste nigérian Andy Amadi Okoroafor. Nos films sont tellement populaires qu’ils sont piratés jusqu’à New York. Comment ose-t-on dire qu’il ne se passe rien en Afrique ? » « Il y a dix ans, personne ne croyait au mobile sur le continent. Aujourd’hui, nous avons les plus beaux chiffres de croissance », renchérit, au cours d’une autre table ronde, Patrick Dejean, président du Groupe interprofessionnel centrafricain (Gica). Bref, comme le dit Rosa Issolah, une chercheuse algérienne, « si on est là, c’est qu’il y a de l’espoir ».
« Optimisme » a donc été le maître mot de la journée. Dans son discours, Jacques Chirac s’est d’ailleurs efforcé de conforter cet état d’esprit. À l’en croire, « le monde a besoin de l’Afrique comme l’Afrique a besoin du monde ». Bref, le président français est convaincu qu’« en Afrique comme ailleurs, les succès individuels et collectifs peuvent être au rendez-vous ».
Dans le public, Sonia, étudiante en sciences politiques d’origine congolaise, confie qu’elle aimerait « travailler avec l’Afrique », et François Traoré, président de l’Union nationale des producteurs de coton burkinabè, qu’il est « bon que les gens se parlent et mettent leurs expériences en commun ». Avec l’espoir de quelques retombées concrètes, l’académicien français Erik Orsenna et la journaliste Christine Kelly ont lu les conclusions d’« Afrique Avenir » au cours de la cérémonie d’ouverture du sommet Afrique-France, à Cannes.
