Histoire belge

Publié le 17 décembre 2006 Lecture : 2 minutes.

Un ami belge, blagueur invétéré, m’a raconté une histoire qui lui est arrivée et qui m’a fait rire aux larmes. Homme d’affaires et grand voyageur, il devait se rendre à Singapour avec son bras droit. Petit problème : arrivés tard pour l’enregistrement, ils se retrouvent avec deux places séparées en business. C’est donc tout naturellement que mon ami s’adresse à son voisin de siège, un Allemand, pour lui demander s’il aurait la gentillesse d’échanger sa place. Celui-ci lui répond, avec une froideur déconcertante : « J’ai payé pour cette place et je n’ai pas la moindre intention d’en changer. »
Soufflé par un tel manque de compassion, mon ami décide de lui donner une bonne leçon. Il attend que l’avion décolle et lui dit : « Vous vous rendez à New York pour affaires ? » Réponse sèche de l’Allemand : « Je ne vais pas à New York. » Surprise feinte de mon ami : « Comment ça, vous n’allez pas à New York ! » Soupir impatient de l’autre : « Je me rends à Singapour. » Mon ami faussement alarmé : « Mais Monsieur, cet avion va à New York ! »
Panique de l’Allemand : « Vous en êtes sûr ? » « Tout à fait ! » répond le Belge en tirant sa carte d’embarquement de sa poche et en l’examinant. Le visage décomposé, son voisin lui met la sienne sous le nez : « Regardez, il est bien écrit Singapour » Mon ami hoche la tête avec gravité : « Comme tout est informatisé, on n’est jamais à l’abri d’une erreur ! » Puis, se tournant vers son collaborateur assis trois sièges plus loin : « Albert, cet avion va bien à New York, non ? » Ce dernier, rentrant instinctivement dans son jeu : « Tout à fait ! »
Affolé, l’Allemand desserre le nud de sa cravate et enlève sa veste dans laquelle il se sent comme dans une étuve. Mon ami enfonce le clou : « Ne vous en faites pas, vous trouverez sans peine des correspondances pour Singapour. Et puis New York est une si jolie ville ! »

Son voisin, qui pensait sans doute à tous les problèmes ultérieurs qui résulteraient de cette méprise, gardait les yeux fixés sur le signal lumineux indiquant qu’on devait rester assis, pestant contre la montée interminable de l’appareil. Dès que le signal lumineux s’éteignit, il sonna précipitamment l’hôtesse. Celle-ci arriva tout sourire : « Oui Monsieur ? » L’Allemand, qui avait perdu de sa superbe, lui lança dans un cri déchirant : « Mademoiselle, où va cet avion ? » Surprise, la jeune femme lui répondit : « Mais à Singapour, Monsieur ! » Jetant un regard assassin sur mon ami qui feignait de lire un journal, il éructa : « Changez-moi immédiatement de place. Je ne veux pas rester une seconde de plus à côté de cet individu ! » L’hôtesse : « Je vais voir si quelqu’un accepte » Mon ami intervint alors : « Ce monsieur assis derrière voudra bien, lui ! »
C’est ainsi que les deux hommes purent voyager côte à côte. Moralité : « Seuls les imbéciles ne changent jamais d’avis. »

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