Carter : « la paix, pas l’apartheid »

Publié le 17 décembre 2006 Lecture : 1 minute.

« Quand Israël occupe un territoire qui couvre une grande partie de la Cisjordanie et relie par des routes les quelque deux cents colonies, mais interdit aux Palestiniens d’utiliser ces routes, ou même bien souvent de les traverser, ce sont des formes de ségrégation, ou d’apartheid, pires que ce qu’on a connu même en Afrique du Sud. »

Ces déclarations ont été faites le 11 décembre à la radio israélienne par l’ex-président Jimmy Carter dans une interview où il présentait son dernier ouvrage Palestine : Peace Not Apartheid. « J’espère, a-t-il ajouté, que mon livre permettra au moins d’ouvrir, aux États-Unis, un débat qui n’a jamais eu lieu. »

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En Amérique même, le livre a fait l’objet de vives critiques de la part de personnalités juives, tel Abraham H. Foxman, directeur national de l’Anti-Defamation League, pour qui certains propos de Carter frôlent l’antisémitisme : « Quand vous pensez qu’il accuse le peuple juif de contrôler les moyens de communication, c’est odieux. Si les Juifs les contrôlaient, comment Carter pourrait-il se déplacer en Israël et parler de son livre dans des talk-shows ? » L’ex-président ne se laisse pas impressionner : « Je suis totalement serein. Je ne suis candidat à rien. Et je suis protégé par le Secret Service. » Il a réaffirmé ses convictions, quelques jours plus tard, à l’Atlanta Press Club : « Mon plus grand souci dans ma vie a été d’essayer d’apporter la paix à Israël. Les Israéliens ne connaîtront jamais la paix tant qu’ils n’accepteront pas de se retirer des Territoires occupés. »

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