Attention aux dons de médicaments !

Publié le 17 décembre 2006 Lecture : 1 minute.

Tsunami dans le Sud-Est asiatique en 2004, tremblement de terre au Pakistan en 2005, ces deux cataclysmes ont ému les opinions publiques et entraîné un afflux d’aides. Il s’y est ajouté, au début de décembre, aux Philippines, une nouvelle catastrophe naturelle, un énorme glissement de terrain provoqué par des pluies diluviennes qui a fait plus d’un millier de morts. Il est à craindre qu’on ait à déplorer une nouvelle fois des dons de médicaments totalement inadaptés, obligeant à incinérer des centaines de tonnes de produits inutilisables.
La revue Prescrire rappelle dans son numéro de décembre que les effets pervers des dons de médicaments dans les situations d’urgence ont été dénoncés depuis longtemps et à maintes reprises : ces dons répondent mal aux besoins des populations destinataires, ils ne sont pas toujours utilisés par du personnel qualifié, ils peuvent alimenter le marché noir et concurrencer des projets d’approvisionnement local pérenne.

Les situations de catastrophe nécessitent parfois un approvisionnement en médicaments bien déterminés. Le plus souvent, cet approvisionnement peut et doit être réalisé sur place. Ce qu’il faut transférer, ce sont des fonds, pas des médicaments. En Indonésie, par exemple, le ministère de la Santé n’a pas demandé de médicaments, estimant que le pays en avait assez. Dans tous les cas, les médicaments non utilisés des pays riches ne représentent pas une bonne solution, même s’ils semblent être une bonne idée. Mieux vaut les incinérer chez eux plutôt qu’en Indonésie ou au Pakistan.

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