Vos lettres ou courriels sélectionnés

Publié le 17 septembre 2006 Lecture : 3 minutes.

De l’espoir avec Amira Hass
– Dans la rubrique « Mention bien » de J.A. n° 2381, la réflexion de la journaliste Amira Hass du quotidien israélien Haaretz est un signe d’espoir pour moi en ce sens qu’elle pourrait signifier à la longue l’« adoucissement » de la politique appliquée jusque-là vis-à-vis des Arabes de la région par l’État hébreu : le règlement de tout contentieux par l’usage « excessif » de la force, le musellement de tout mouvement politique ou armé non favorable à Israël, etc.
Une prise de conscience par Israël pourrait contribuer à faire reculer la violence et réduirait de manière considérable le nombre de kamikazes prêts à semer la mort à Haïfa, Tel-Aviv ou ailleurs. Mes propositions se résument ainsi : instauration d’un dialogue entre les Israéliens et les responsables des pays ou organisations hostiles à Israël ; acceptation de la création d’un État palestinien ; libération de tous les Palestiniens, Libanais et autres Arabes qui croupissent dans les geôles israéliennes ; droit au retour « à la maison » de réfugiés palestiniens vivant au Liban. J’ose croire que de telles mesures atténueraient la colère des nations arabes et, au-delà, honoreraient la mémoire de ce grand partisan de la non-violence, le mahatma Gandhi.
B.D., Abidjan, Côte d’Ivoire

Retranchement en Kabylie
– Jeune Afrique a publié un article dans le n° 2383, du 10 septembre 2006, sous le titre « Les soldats perdus du djihadisme ». J’ai été fortement choquée par une affirmation absolument inexacte : « Implanté essentiellement en Kabylie, le GSPC veut faire croire que sa force de frappe […] ». Vous ne pouvez soutenir une telle « désinformation », même si le mot est un peu fort. La réalité est que les terroristes (GSPC ou autres) se retranchent dans les montagnes et les maquis de Kabylie pour échapper à l’armée, refuge qu’ils ne trouveraient certes pas sur la place d’Alger !
Vous devriez savoir que la Kabylie est bien le dernier endroit à accepter que des islamistes ou « djihadistes » s’y « implantent ». En tant que kabyle, je suis sûre que vous comprendrez ma réaction.
M.H. Abbad, Algérie

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Fière d’être tunisienne
– En tant que Tunisienne, je me permets de réagir à l’article concernant le code du statut personnel (CSP) en Tunisie (J.A. n° 2381). Je pense qu’un amalgame énorme a été fait. En effet, nous parlons de lois qui protègent les filles et les femmes contre les abus – et qui continuent, du reste, dans certains cas, d’être perpétrés contre elles -, et non pas du comportement de certaines d’entre elles dans notre société. Alors, non, il n’y a aucun rapport entre le CSP et :
1. ces femmes qui dépensent des fortunes pour soigner leur apparence (une petite minorité, d’ailleurs, et qui existe dans tous les pays arabes, même les plus traditionnels) ;
2. le taux de divorce demandé par la femme : dans ce domaine, l’homme lésé est également protégé puisqu’il perçoit une indemnité lorsque sa femme demande le divorce sans raisons valables aux yeux de la loi ;
3. certains signes de débauche chez une minorité de femmes, surtout pendant la saison estivale, comme il a été mentionné dans l’article. Le port d’un string n’a jamais été choquant du moment que cela reste quelque chose de personnel et d’intime, et les « bent Menzah VI » ou les filles de la banlieue nord (dont je fais partie) ne se comportent pas toutes ainsi ! ;
4. la résurgence du voile, qui, comme cela a été expliqué, est surtout une réaction par rapport à la situation arabo-musulmane dans le monde.
Je termine en rappelant que la femme a des droits mais également des devoirs et que l’essentiel, (et c’est le but du CSP) est d’établir un véritable équilibre et donc une bonne harmonie entre les deux piliers de la société, l’homme et la femme. Aux générations futures, féminines et masculines, je dis : « Vigilance ! Préservez et défendez âprement le CSP, ce fabuleux trésor qui vous est légué. »
Emna Ben Youssef, Le Bardo, Tunisie

Fraude « 419 »
– J’ai lu avec intérêt votre article « Arnaque à l’africaine », paru dans Jeune Afrique n° 2372, pages 20-23.
Vous présentez un certain Obum Osakwe qui serait « poursuivi pour avoir extorqué 240 millions de dollars à une banque brésilienne ». Ancien contrôleur général de banque à la retraite et actuellement consultant, je souhaiterais disposer de plus amples informations sur cette escroquerie.
Vous me serez d’une aide précieuse en m’indiquant le ou les sites contenant ces informations, de préférence en français.
Jean Bébé Kansie, ?Paris, France
Réponse : L’information disponible est malheureusement en anglais.
Les deux meilleures sources sont :

http://www.cnn.com/2004/WORLD/africa/02/05/?nigeria.419.trial.ap/

http://www.thisdayonline.com/?archive/2004/02/?06/20040206news05.html

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Jean Foglizzo

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