South Deep en ligne de mire
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La transaction est aussi complexe que les enjeux sont importants. Le sud-africain Gold Fields, quatrième producteur mondial d’or et détenteur des troisièmes plus grosses réserves, a passé un accord avec son concurrent canadien Barrick Gold pour lui racheter ses parts – 50 % – dans la mine sud-africaine de South Deep (dont les réserves sont estimées à 29,3 millions d’onces, soit un tiers de la production mondiale annuelle, et de ressources estimées à 67 millions d’onces). Coût de l’opération : 1,53 milliard de dollars. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Le 11 septembre, Gold Fields est monté dans le capital du sud-africain Western Areas, cinquième producteur mondial d’or, passant de 18 % à 34,7 %, avec une option pour contrôler 41 %. Détail d’importance : Western Areas est l’heureux détenteur des 50 % restants de South Deep. Harmony Gold, qui a tenté de racheter Gold Fields en 2004 et en 2005, et qui est, depuis mars dernier, le premier actionnaire de Western Areas avec 29,2 % des parts, a déclaré qu’il n’entrerait pas dans la bataille pour le contrôle de South Deep. Au final, le montant total de la transaction pour Gold Fields, sur le point de devenir le numéro deux mondial, derrière Barrick, atteint 2,5 milliards de dollars. À la faveur de l’envolée du cours mondial de l’or – il a atteint un record de 732 dollars l’once le 12 mai -, on assiste à un mouvement de concentration dans le secteur.
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