Les premiers hommes étaient-ils noirs ?

Question posée par Hassan Hamidou, Casablanca, Maroc

Publié le 17 septembre 2006 Lecture : 1 minute.

C’est Cheikh Anta Diop (1923-1986) qui l’affirme (L’Antiquité africaine par l’image, réédition Présence africaine, 1998) : « Une humanité née sous la latitude des Grands Lacs, presque sous l’Équateur, est nécessairement pigmentée et négroïde, d’après la loi de Gloger qui veut que des animaux à sang chaud soient pigmentés en climat chaud et humide. [] La différenciation raciale s’est effectuée en Europe, probablement dans la France méridionale et en Espagne, à la fin de la dernière glaciation würmienne, entre – 40 000 ans et 20 000 ans. [] Le premier leucoderme n’apparaîtra, si l’on en juge par la morphologie, que vers – 20 000 ans : c’est l’homme de Cro-Magnon. Il est probablement le résultat d’une mutation du négroïde grimaldien [du nom d’un Homo sapiens découvert en Italie en 1872] durant une existence de 20 000 ans sous ce climat excessivement froid de l’Europe de la fin de la dernière glaciation. »
L’historien sénégalais a-t-il raison ? Aucune recherche, semble-t-il, n’est venue confirmer ou démentir son affirmation. Les biologistes se contentent d’avancer que les traits secondaires de l’homme tels que la couleur de la peau ou la forme du nez proviennent d’évolutions postérieures à l’apparition de l’Homo sapiens. Au départ, celui-ci était probablement de peau foncée, un peu comme les Éthiopiens ou les Somaliens d’aujourd’hui, mais pas noire. Puis, au fur et à mesure de sa dispersion, son aspect physique a changé pour répondre aux contraintes des différents climats. Ainsi, dans les régions d’Afrique où la lumière et la chaleur sont très fortes, une peau très sombre assure une meilleure protection contre les ultraviolets du soleil, de même que les cheveux crépus retiennent un peu d’humidité et de fraîcheur.

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