Les audits précedents

Publié le 17 juillet 2005 Lecture : 1 minute.

Le rapport de l’IGE sur « les chantiers de Thiès » n’est pas le premier à avoir été commandité par Abdoulaye Wade depuis son accession au pouvoir, le 19 mars 2000. Élu sur la base d’engagements comme la lutte contre la corruption, le chef de l’État sénégalais a ordonné, dès son arrivée aux affaires, des audits sur la gestion du défunt régime socialiste. Plusieurs entreprises publiques ont été passées à la loupe : la Société nationale des chemins de fer du Sénégal (SNCS), la Société du domaine industriel de Dakar (Sodida), la Poste, la Société immobilière du Cap-Vert (Sicap), l’Institut de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres)…
Entamés avec une réelle détermination, les audits n’ont, de prime abord, épargné personne. Pas même Ousmane Tanor Dieng, premier secrétaire du Parti socialiste, tout-puissant ministre d’État chargé des Affaires présidentielles sous Abdou Diouf, qui a été entendu, en avril 2001, sur les conditions de la cession de licences de pêche à des armateurs russes. L’ex-patron de la SNCS, Mbaye Diouf, a, quant à lui, été arrêté en mars 2001 et incarcéré pendant plusieurs mois pour détournement de fonds publics. Khady Diagne, ancienne directrice de la Sodida, a été jugée entre janvier et mars 2003.
Mais les audits n’ont pas tenu toutes leurs promesses de répression de la délinquance économique. Certains « transhumants » – comme l’ex-patron de la Sicap, Assane Diagne – qui ont quitté l’ancien parti au pouvoir pour rejoindre le camp des vainqueurs, sont passés entre les mailles du filet. Le dossier des audits est toutefois toujours pendant. Le 6 avril dernier, le procureur général, Abdoulaye Gaye, a fait le point sur les différents « cas », indiqué ceux qui étaient classés sans suite, et ceux qui devaient être remis au parquet.

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