Des projets plein les ailes

Avec 420 000 passagers transportés en 2004, la compagnie se porte plutôt bien. Et met tout en oeuvre pour augmenter ses parts de marché.

Publié le 17 juillet 2005 Lecture : 2 minutes.

C’est un Boeing flambant neuf, tout juste arrivé de Seattle, qui a été inauguré en grande pompe, le 11 juillet, sur le tarmac de l’aéroport de Dakar-Yoff, en présence du président sénégalais Abdoulaye Wade. Cette livraison, qui porte à cinq le nombre d’appareils d’Air Sénégal International (ASI), constitue un tournant dans le développement de la compagnie, qui peut ainsi poursuivre son objectif : étendre son réseau par l’ouverture de nouvelles dessertes et le renforcement de certaines lignes. Prix de l’avion : 55 millions de dollars. Un investissement facilité par le concours de l’américaine Exim-Bank, qui s’est portée garante auprès d’organismes financiers, réussissant à négocier des conditions de prêt particulièrement avantageuses pour la compagnie. Le Boeing, un B-737-700, fait partie de ces appareils nouvelle génération combinant moteur silencieux et consommation réduite. « Grâce à ses winglet, un système recourbé des ailes, nous économisons jusqu’à 5 % de carburant », confirme Ibra Wane, directeur marketing d’ASI. Une option choisie par les responsables de la société, qui ont également décidé des couleurs, matières, sièges et moteurs de cet appareil, dont le coût devrait être amorti en dix ans environ. Pour garantir un maximum de confort aux passagers, la classe affaires ne comporte plus que douze sièges, au lieu de seize, et sera entièrement « repensée », de la réservation à la fin du voyage. Quelques nouveautés : un repose-pieds et des fauteuils douillets dotés d’un système d’inclinaison plus optimal. Quant à la classe économique, elle passe de 125 sièges à 102.
En pleine phase de croissance, ASI, qui a soufflé ses quatre bougies en février dernier, dessert aujourd’hui une vingtaine de destinations, contre trois à quatre à son lancement. « L’ambition de notre compagnie est de se renforcer et de se déployer vers l’Afrique centrale, notamment le Bénin », indique Ibra Wane. Le voeu de la compagnie, en effet, est de continuer à être numéro un et de desservir toute la sous-région. Un pari difficile, d’autant qu’ASI hésite encore à aller dans les trois pays qui lui permettraient de couvrir la zone dans sa totalité : le Nigeria, un « marché trop compliqué », la Sierra Leone, qui sort de la guerre, ou encore le Liberia. Pourtant, avec 420 000 passagers transportés en 2004 et un demi-million prévus pour cette année, la compagnie se porte plutôt bien et met tout en oeuvre pour grignoter un peu plus de parts de marché. Sur les 700 000 passagers transportés chaque année au Sénégal toutes compagnies confondues, ASI fait aussi bien qu’Air France : 100 000 voyageurs.
Depuis le 10 juillet, celle qui a été élue meilleure compagnie africaine en 2003 multiplie les ouvertures. Ainsi est-elle passée à dix-sept fréquences hebdomadaires sur Paris (contre quatorze auparavant), devenant la première compagnie aérienne francophone à opérer autant sur la France. Cette même date a vu l’ouverture des lignes Dakar-Milan, Dakar-Madrid et Dakar-Accra. ASI, qui veut être la compagnie de référence dans la zone Afrique, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Des projets, elle en a encore plein les ailes.

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