De l’eau douce au fond des mers

Publié le 17 juillet 2005 Lecture : 1 minute.

Incroyable ! Des chèvres buvant tranquillement l’eau de mer. Témoin de ce spectacle étonnant en Grèce, le Français Pierre Becker, l’un des pionniers de la plongée industrielle, créera quelques années plus tard, en 2000, une société destinée à exploiter les sources sous-marines d’eau douce : Nymphea Water. Comme les sources terrestres, les sources sous- marines résultent de l’infiltration des eaux de pluie. Cette eau peut resurgir sur une terre non immergée, mais aussi s’infiltrer et circuler dans les terres sous-marines pour resurgir en mer et remonter à la surface, la densité de l’eau douce étant plus légère que celle de l’eau de mer.

Comment localiser ces sources ? D’abord par une étude géologique. Puis un repérage par avion permet d’observer des « taches » d’eau douce. Ces taches à températures différentes (les « spots thermiques ») sont enregistrées par des caméras infrarouges. Ensuite, il faut situer très précisément les sources pour faire les premières analyses. La mise en
production ne peut commencer qu’après l’enregistrement en continu pendant douze mois du
débit de la source, de sa salinité et de sa qualité. Reste alors à installer l’ouvrage de captage au fond de la mer sur la source repérée. On obtient ainsi de l’eau potable avec un système totalement écologique n’utilisant que la poussée de l’eau douce et ne faisant intervenir ni moteur, ni pompe, ni électricité, ni carburant. En outre, ce système ne détériore en rien l’équilibre naturel : on ne prend que ce que la nature nous donne. On obtient ainsi une eau douce dont le coût est quatre à cinq fois moins élevé que l’eau produite dans une usine de dessalinisation.

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