Ali Laski

Premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS)

Publié le 17 juillet 2005 Lecture : 1 minute.

Jeune Afrique/l’intelligent : Comment jugez-vous la décision du gouvernement d’organiser des élections partielles en Kabylie ?
Ali Laski : Cette manoeuvre concoctée avec des pseudo-délégués de la population est lourde de conséquences. Nous avons toujours affirmé que la crise que vit la Kabylie est nationale et non spécifique à cette région. Les Algériens revendiquent le droit d’avoir des droits. Ils veulent du travail, des logements, la démocratie. Qu’est-ce qu’on leur propose ? Voter encore une fois….
J.A.I. : Ces élections ne risquent-elles pas d’exacerber le particularisme kabyle ?
A.L. : Les autorités poussent à la régionalisation de cette région d’Algérie. Tenir des élections uniquement en Kabylie est une façon d’encourager le régionalisme.
J.A.I. : Quelle sera la riposte du FFS ?
A.L. : Nous avons mis en garde le gouvernement contre la décision de révoquer des élus dont le mandat a été reconnu par le Conseil constitutionnel. Une chose est sûre : nous ne répondrons pas aux provocations. Nous sommes des pacifistes, et nous savons que les autorités poussent au pourrissement.
J.A.I. : N’y a-t-il pas un danger que la Kabylie plonge de nouveau dans la spirale de la violence ?
A.L. : C’est exactement l’objectif recherché par le pouvoir. Il veut isoler la Kabylie et pousser le citoyen à rejeter l’acte de vote. C’est à nous, les partis, qu’il revient de réhabiliter le politique, et non à ces structures fabriquées par les moukhabarate [les services de renseignements, NDLR] que l’on appelle arouch.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires