Huber Védrine
Publié le 17 juin 2007 Lecture : 2 minutes.
Hubert Védrine, bientôt 60 ans, a été distingué et révélé par François Mitterrand, qui en a fait son conseiller diplomatique dès le début de sa présidence en 1981, et, plus tard, en 1991, le secrétaire général de la présidence de la République.
Au palais de l’Élysée, il a alors veillé à ce que le deuxième mandat de son mentor, rongé par un mal implacable, se termine le plus dignement possible en mai 1995.
Deux ans plus tard, devenu Premier ministre de cohabitation, Lionel Jospin le choisira pour lui confier, avec l’accord du président Jacques Chirac, les rênes de la diplomatie française.
Au Quai d’Orsay, où il dispose d’une pleine autonomie, il donnera toute sa mesure et, cinq ans plus tard, lorsque s’achève le mandat de Jospin, il quitte le « Quai » avec la satisfaction d’avoir redonné à la France, en Europe d’abord, et dans le monde, une place enviable.
Et avec la réputation d’avoir été, selon le mot de Jean-Pierre Chevènement, « un grand ministre des Affaires étrangères ».
Réputation qui ne s’est pas dissipée à ce jour puisque, à peine élu et bien que d’un autre bord politique, Nicolas Sarkozy l’appela pour vérifier s’il pouvait l’avoir dans son gouvernement, aux Affaires étrangères ou, à défaut, à la Justice.
Tentée au début du mois de mai dernier, l’opération n’aboutit pas et, aujourd’hui comme hier, Hubert Védrine est à la tête d’un bureau de conseil en stratégie qui porte son nom, lui assure une pleine indépendance financière et lui permet de consacrer près de la moitié de son temps aux voyages, à la réflexion et à l’écriture.
C’est à l’essayiste que nous avons fait appel pour vous dire où en est cette Europe qui s’interroge sur elle-même.
Et sur laquelle, en ce moment même, sont braqués tous les regards.
Le document que nous publions ci-après, avec l’autorisation d’Hubert Védrine et de son éditeur (Fayard), est tiré de Continuer l’Histoire, le dernier livre de l’ancien ministre des Affaires étrangères de la République française.
