The Economist, so afro-optimist !

Le très respecté hebdomadaire britannique consacre sa une à l’Afrique. Pour la deuxième fois en moins de deux ans, il célèbre les progrès du continent et ses perspectives alléchantes pour les investisseurs.

Elle est loin l’époque où le même hebdomadaire décrivait « un continent sans espoir » (« The hopeless continent », en mai 2000). L’heure est à l’afro-optimisme. © The Economist

Elle est loin l’époque où le même hebdomadaire décrivait « un continent sans espoir » (« The hopeless continent », en mai 2000). L’heure est à l’afro-optimisme. © The Economist

ANNE-KAPPES-GRANGE_2024

Publié le 7 mars 2013 Lecture : 1 minute.

Bis repetita. En décembre 2011 déjà, The Economist s’était enthousiasmé pour cette « Afrique qui monte » (« Africa rising »). Dans son édition du 2 mars 2013, l’hebdomadaire britannique récidive et vante le potentiel d’« un continent plein d’espoir » (« A hopeful continent »). « En dix ans, écrit-il, d’énormes progrès ont été accomplis, et les dix prochaines années seront encore meilleures. »

Enthousiasme

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The Economist n’est pourtant pas réputé tendre. On se souvient de l’acidité de ses couvertures consacrées en 2012 au « déni » français et au « dangereux M. Hollande », ou de la verdeur avec laquelle il s’en était pris aux élites sud-africaines avec cette une (« Pleure, ô mon pays bien-aimé ») qui avait suscité l’ire de Jacob Zuma en octobre dernier. Mais cette fois, l’enthousiasme est – presque – sans réserve : « Les guerres, les famines et les dictateurs sont plus rares. Comme en Inde ou en Chine, les gens ont encore du mal à joindre les deux bouts […]. Mais la plupart des Africains ne redoutent plus de mourir prématurément ou de façon violente et peuvent espérer que leurs enfants s’en sortiront. »

En une quinzaine de pages sont ainsi énumérées les prouesses d’un continent où, dans la majorité des cas, le multipartisme est autorisé, les sociétés civiles sont actives et les perspectives économiques alléchantes… Même si bien souvent, concède-t-il, « les pots-de-vin résolvent les problèmes plus rapidement que les réunions ». Elle est loin l’époque où le même hebdomadaire décrivait « un continent sans espoir » (« The hopeless continent », en mai 2000). L’heure est à l’afro-optimisme. 

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