Bourbon veut payer ses dettes

La société française de services maritimes a présenté un chiffre d’affaires en hausse de 17,7% à 1,2 milliard d’euros pour 2012. Elle veut profiter de ce contexte favorable pour épurer ses dettes, estimées à 2 milliards d’euros.

En vendant un tiers de ses navires, qu’elle louerait ensuite pour une période de dix ans, la compagnie espère récupérer près de 2,5 milliards d’euros. © Bourbon

En vendant un tiers de ses navires, qu’elle louerait ensuite pour une période de dix ans, la compagnie espère récupérer près de 2,5 milliards d’euros. © Bourbon

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Publié le 6 mars 2013 Lecture : 2 minutes.

Bourbon déborde d’optimisme. L’ancien sucrier, devenu par la suite prestataire de services portuaires, avant d’entamer sa mue en 2007 pour se concentrer sur les services maritimes dans l’offshore pétrolier, n’a qu’à se féliciter aujourd’hui de son changement de cap. « Nous profitons d’en environnement porteur, avec un prix du baril élevé qui soutient la politique d’investissements des compagnies pétrolières », a expliqué Gaël Bodenes, le directeur-général délégué des opérations, lors de la présentation le 6 mars à Paris des résultats annuels de l’entreprise pour 2012.

Alors que les investissements mondiaux dans l’exploration et la production sont attendus pour augmenter de 36 % dans les cinq prochaines années, Bourbon surfe déjà sur la vague avec un chiffre d’affaires en hausse de 17,7 %, à 1,2 milliard d’euros pour le dernier exercice, avec un excédent brut d’exploitation (Ebitda) établi à 406 millions d’euros, en progression de 35,3 %. L’opérateur et leader mondial du secteur souhaite profiter de ce contexte favorable pour épurer ses dettes, estimées à 2 milliards d’euros suite à la mise en place depuis six ans d’une flotte moderne et standardisée de 457 unités.

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Plan de développement

En vendant un tiers de ses navires, qu’elle louerait ensuite pour une période de dix ans, la compagnie espère récupérer près de 2,5 milliards d’euros, « qui en plus d’améliorer notre structure financière, nous permettra de préparer notre croissance future », a estimé Laurent Renard, le directeur-général délégué aux finances. Car Bourbon compte bien poursuivre son plan de développement pour disposer de 579 navires à l’horizon 2015. 81 ont déjà été commandés et la compagnie dispose encore d’un trésor de guerre de 500 millions d’euros qui doit lui permettre de passer 41 commandes supplémentaires.

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Présent aujourd’hui dans 45 pays, le groupe possède 27 filiales opérationnelles, dont six en Afrique. Installée depuis plus de dix ans au Cameroun, au Gabon, au Congo et en Angola, avant de débarquer en Egypte et au Nigeria durant la dernière décennie, Bourbon porte un œil très attentif aux développements en cours le long des côtes est-africaines. Le continent pèse traditionnellement lourd dans les activités de la compagnie, qui en 2012 a réalisé plus de 60 % de son chiffre d’affaires en Afrique où sont positionnés les deux tiers de sa flotte.

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